Air France a évalué à 60 millions d’euros l'impact net sur son résultat d’exploitation de la grève des hôtesses et stewards, selon une première estimation qui devrait être affinée ultérieurement.
Cet impact se décompose en une perte de recettes de 80 millions d'euros compensée par une réduction nette des charges de 20 millions d'euros, due notamment au carburant, explique le groupe dans un communiqué. Chez Air France, une porte-parole a précisé que la facture inclut les notes d'hôtel ou de taxis présentées par les passagers n'ayant pu embarquer.
En ce qui concerne les tour-opérateurs, on a indiqué de même source qu'Air France "ne leur remboursera que les billets d'avions mais pas les forfaits touristiques associés". Les agences de voyage et tour-opérateurs ont demandé à Air France une compensation financière tenant compte non seulement des billets d'avion, mais aussi des prestations sur les lieux de vacances annulées en raison de la grève (hôtels, avions des lignes intérieures, location de voitures etc).
La perte d'exploitation liée au conflit pourrait être atténuée, si des passagers préfèrent reporter un voyage plutôt que d'en demander le remboursement.
A l'appel de sept de leur huit syndicats, une majorité des 15.000 hôtesses et stewards d'Air France se sont mis en grève de jeudi à lundi derniers pour réclamer des hausses de salaires et de meilleures conditions de travail.
Après avoir cloué au sol la moitié des long-courriers et environ 40% de moyen-courriers de la compagnie, les syndicats ont mis fin au conflit sans engagement précis de la direction. La direction d'Air France et les syndicats d'hôtesses et stewards se sont toutefois mis d'accord mardi sur l'organisation d'une vingtaine de réunions de négociation d'ici les vacances de Noël.
