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Maroc : Entre discours et signatures de contrats, la visite de Nicolas Sarkozy est fructueuse

Article du 23/10/2007
Hier, la visite de Nicolas Sarkozy a été marquée par la signature de plusieurs contrats. Aujourd’hui, le programme du président français s’axe autour de la diplomatie puisqu’il devait prononcer un discours dans la matinée devant le Parlement à Rabat, avant une visite dans l’après-midi du port de « Tanger Med » suivi d’un discours sur l’Union méditerranéenne, avant un dîner officiel offert à Marrakech par le roi Mohammed VI.

Des contrats

Hier donc, la journée, la première de la visite officielle, a été fructueuse. La France a signé pour au moins deux milliards d’euros de contrats civils et militaires.
Le plus important concerne la réalisation d’une ligne de train à grande vitesse entre Tanger et Casablanca. Ce chantier est estimé à 2 milliards d’euros, dont la moitié reviendra à Alstom, à la SNCF et à Réseau ferré de France (RFF), pour le matériel roulant et l'équipement de la voie (signalisation, sécurité).
La première tranche de la ligne TGV sera réalisée entre Tanger et Kenitra sur 200 km et sera mise en service en 2013. Son coût est estimé à « environ 2 milliards d’euros, dont un milliard pour le génie civil et un milliard pour le système ferroviaire ».
Dans le cadre de ce projet, Alstom sera chargé de livrer 18 rames de trains à très grande vitesse à deux niveaux (Duplex).
Par ailleurs, Alstom a signé deux autres importants contrats. Le premier avec l’Office national des Chemins de fer marocain se monte à 74 millions d’euros pour la livraison à compter de 2010 de 20 locomotives Prima électriques de nouvelle génération et pour leur maintenance pendant deux ans.
Le second, d’un montant de 200 millions d’euros, porte sur le domaine de la génération d’électricité avec une participation à l’équipement de la future centrale à cycle combiné d’Aïn Béni Mathar, dans le nord-est du pays.
Par ailleurs, un protocole d’accord a été signé entre Areva et l’Office chérifien des phosphates pour l’extraction de l’uranium de l’acide phosphatique marocain. « Les phosphates sont une ressource uranifère prometteuse, alors que le marché de l’uranium connaît un essor durable. Selon l’AIEA, les ressources d’uranium en sous-produit des seuls gisements de phosphates du Maroc avoisineraient les 6 millions de tonnes, soit deux fois plus que les ressources mondiales connues des gisements d’uranium », souligne Areva dans un communiqué.
« Les deux chefs d’Etat devraient également aborder une coopération dans le domaine nucléaire civil car le Maroc étudie la possibilité de confier à la France la réalisation d’une centrale nucléaire pour la production d’énergie électrique » dans le sud-ouest du royaume, a indiqué une source marocaine.
En revanche, sur le plan militaire, le dossier Rafale n’a pas séduit et le Maroc semble plus intéressé par des chasseurs bombardiers américains F16 plutôt que par les avions de combat français.
Autre contrat dans l’escarcelle française : la vente d’une frégate polyvalente de classe FREMM. Selon la presse marocaine, son coût s’élève à 500 millions d’euros.
Il a également été décidé que la France moderniserait 25 hélicoptères Puma et 140 véhicules blindés de l’armée marocaine. La France fournira aussi un système de surveillance des frontières.

De l’aide

Le Maroc est le premier bénéficiaire de l’aide française avec 200 millions d’euros en moyenne par an et la France est le premier partenaire commercial du royaume.
L’Hexagone va ouvrir un crédit de 38 millions d’euros pour le financement du projet d’assainissement de l’agglomération de Nador (nord) et elle devrait faire un don de 8 millions d’euros pour soutenir l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), un programme social qui cible les régions et les quartiers les plus pauvres du Maroc, selon la source gouvernementale marocaine.

Des accords politiques

Au niveau politique, hier, Rachida Dati, qui était du voyage, a signé avec son homologue marocain ministre de la Justice trois conventions judiciaires et une sur la sécurité sociale.
Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy a annoncé son intention d’organiser une deuxième conférence euro-africaine sur l’immigration après celle de 2006 à Rabat, dans le cadre de la présidence française de l’UE au deuxième semestre 2008. Une annonce qui rentre dans la ligne droite du président de créer une Union méditerranéenne. « Pour moi, c’est très clair : le Maroc a vocation à devenir un pilier de cette Union méditerranéenne », a déclaré Nicolas Sarkozy dans un entretien à l’agence marocaine Map.
Nicolas Sarkozy veut développer son projet méditerranéen au moment où la classe politique marocaine déplore les maigres résultats du processus de coopération euro-méditerranéenne lancé à Barcelone en 1995. Pour le président français, l’Union méditerranéenne doit être organisée autour de quatre pôles : « l’environnement, le dialogue des cultures, la croissance économique et la sécurité ».

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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