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Medef : Denis Gautier-Sauvagnac quitte la présidence de l'UIMM

Article du 23/10/2007
Impliqué dans une affaire de retraits suspects, le président de l'UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac, a apporté mardi quelques précisions sur l'origine et la destination de ces fonds détenus par l'organisation, et annoncé qu'il renonçait à la présidence.
Le responsable patronal a annoncé devant quelques journalistes qu'il avait décidé de « remettre au conseil » prévu en novembre, son mandat de président de l'Union des métiers et des industries de la métallurgie, qui courait jusqu'en mars 2009. Il conserve toutefois la fonction-clé de délégué général de l'UIMM, la principale fédération du Medef.
Denis Gautier-Sauvagnac, dit « DGS », qui fait l'objet d'une enquête préliminaire du parquet de Paris pour des retraits suspects effectués sur différents comptes de l'UIMM, s'expliquait publiquement pour la première fois depuis le début de cette affaire. Il a reconnu l'existence d'une caisse de 600 millions d'euros à l'UIMM et expliqué les mécanismes qui ont conduit à la constitution de ces fonds.
A l'origine de ces fonds, la constitution en 1972 par la fédération patronale d'une caisse de mutuelle, l'Epim, destinée à soutenir les entreprises ayant subi des préjudices lors de conflits sociaux comme des pertes de commandes ou des pertes de chiffre d'affaires, a-t-il expliqué.
A l'époque, « 1 800 entreprises qui employaient 1,2 million de salariés ont cotisé à cette caisse à hauteur de 0,2 pour 1000 de leur masse salariale (0,4 pour mille à partir de 2001) », a-t-il détaillé.
Au total, 290 millions d'euros ont été encaissés par l'organisation, dont « 170 millions ont été utilisés depuis 35 ans pour indemniser les entreprises », a-t-il dit. Les 120 millions restant, une fois placés, ont permis d'atteindre un total de 600 millions, a poursuivi le dirigeant.
Interrogé sur la destination des gros retraits en liquide effectués ces dernières années dans cette cagnotte, quelque « 2 millions d'euros par an », DGS a assuré que son organisation « n'a apporté aucune aide aux partis politiques ».
« Je n'ai jamais donné d'argent à un parlementaire », a-t-il insisté, reconnaissant simplement un « lobbying classique » de son organisation pour proposer par exemple des amendements à des textes jugés « mauvais ».
Selon le responsable patronal, l'argent contribuait principalement « au financement de différents organismes qui font partie de notre vie sociale », sans plus de précisions.
Il a « aussi » servi à verser à des collaborateurs de l'UIMM « un complément de rémunération correspondant à des primes de cabinet », a-t-il admis, précisant que ces primes avaient « été supprimées progressivement, la dernière ayant été versée au 31 décembre 2006 ».
Parmi les personnes entendues lors des diverses perquisitions menées dans le cadre de l'enquête, plusieurs ont reconnu avoir touché quelques dizaines de milliers d'euros en liquide, a indiqué lundi à l'AFP une source proche du dossier.

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