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Grève des internes : Nicolas Sarkozy redit son attachement à la liberté d'installation des médecins

Article du 17/10/2007

Nicolas Sarkozy était hier à Bordeaux pour rencontrer les professions médicales, alors que les internes en médecine se sont mis en grève « totale et illimitée » depuis lundi.
Lors d’un discours sur l’avenir de l’hôpital prononcé au CHU de Bordeaux, le Président a redit son attachement à « la liberté d’installation », qualifiée de « principe fondateur de notre médecine libérale ».
« Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 fonde un droit à la négociation conventionnelle, c’est tout (...) Ouvrir des négociations, c’est quand même tout le contraire d’une démarche coercitive »
, a expliqué le chef de l’Etat qui a promis aux « représentants des médecins en médecine, internes et étudiants en médecine » qu’ils seraient « associés aux négociations ».
Les internes en grève réclament la suppression de quatre articles du projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS). Ces articles demandent aux syndicats de médecins de négocier avec l’assurance maladie pour adapter « aux besoins de santé sur le territoire » les règles de conventionnement qui relient les praticiens à la sécurité sociale et permettent aux patients de bénéficier des tarifs remboursables.
« Il n’y aura pas de déconventionnement, ni de conventionnement sélectif pour les personnes actuellement en internat. Je ne veux pas changer les règles du jeu en cours de route », a également assuré le chef de l’Etat.
Par ailleurs, le président a plaidé pour un « hôpital moderne, performant, attractif », doté de l’autonomie de gestion et d’une « organisation territoriale mieux pensée ». « Nous avons besoin d’un hôpital fort, d’un service public dynamique, d’un secteur privé conforté. Nous avons besoin d’un hôpital moderne, performant, attractif, à l’écoute des malades, où le personnel soit heureux de travailler », a déclaré Nicolas Sarkozy.
Pour y parvenir, il a souligné l’importance d'attribuer aux établissements hospitaliers l’autonomie de gestion. « La tarification à l’activité à 100 % pour le court séjour, nous la faisons en 2008. Cela va mettre un terme à ce système absurde qui voulait que les ressources d’un établissement dépendent de sa situation budgétaire constatée il y a vingt ans », a poursuivi Nicolas Sarkozy.
« Je souhaite qu’elle (l’autonomie de gestion) accompagne le retour à l’équilibre des comptes (...) Je souhaite qu’à la fin de mon mandat il n’y ait plus d’établissements publics de santé qui aient un déficit d’exploitation », a également déclaré le président.
Selon Nicolas Sarkozy, cette autonomie doit donner « les moyens de libérer le travail, parce que les 35 heures ont été mises en place au détriment du personnel hospitalier qui a payé le prix de la désorganisation ». Le président a évoqué la possibilité de « convertir (les jours de RTT) en cotisations pour financer les retraites complémentaires »
En matière de réorganisation territoriale, « nous ne pouvons pas rester avec une carte hospitalière aussi incohérente », a plaidé le chef de l’Etat. « C’est l’immobilisme qui fera mourir l’hôpital, ce n’est pas le changement », a insisté Nicolas Sarkozy qui a profité de sa visite pour installer la commission chargée de conduire, d’ici au printemps 2008, la concertation sur les missions de l’hôpital, présidée par l’ex-ministre Gérard Larcher. Ses travaux doivent déboucher sur « une série de mesures concrètes de modernisation de l’hôpital ».

Francebourse.com, avec AFP
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