Après le départ du nationaliste Shinzo Abe qui a longtemps refusé de quitter le pouvoir, le gouvernement japonais se retrouvait décapité, après de longues semaines marquées par des scandales politico-financiers en série et des bévues à répétition.
Une nouvelle personnalité a été investie aujourd’hui au poste de ministre du Japon par le Parlement, ce malgré un vote défavorable du Sénat contrôlé par l’opposition. Il s’agit du conservateur modéré Yasuo Fukuda, 71 ans, devenant ainsi le chef de gouvernement le plus âgé depuis 1991.
Homme du sérail, discret et pondéré, Yasuo Fukuda avait été élu dimanche président du Parti libéral démocrate (PLD), la grande formation de droite au pouvoir au Japon depuis un demi-siècle, ce qui l’assurait automatiquement de devenir Premier ministre.
Il devait annoncer dès ce soir la composition de son équipe ministérielle. Outre quelques changements dans les ministères des Affaires étrangères et de la Défense, la plupart des autres ministres devraient être confirmés dans leurs fonctions, selon les pronostics de la presse et des analystes.
La tâche qui attend le nouveau Premier ministre est difficile : majoritaire au Sénat, l’opposition de centre-gauche a l’intention d’utiliser sa capacité de blocage pour forcer des élections législatives anticipées. Si l’échéance normale est respectée, les prochaines législatives doivent avoir lieu en septembre 2009. Mais beaucoup d’observateurs s’attendent à un scrutin anticipé dès l’année prochaine.