Bourse : Le Qatar prend 20 % de la Bourse de Londres, Dubaï rachèterait la part du Nasdaq
Article du 20/09/2007
Mouvements capitalistiques majeurs pour la Bourse de Londres. L’autorité d’investissement du Qatar (AIQ) aurait pris possession de 20% du London Stock Exchange, la Bourse de Londres. L’AIQ n’a pas précisé la somme payée pour cet investissement. Elle se présente dans un communiqué comme « un investisseur de long terme » attiré par « les entreprises et les biens d’infrastructure de haute qualité » à travers le monde. Elle se voit « comme un actionnaire qui apportera stabilité et soutien à la stratégie de la direction dans le développement de ses activités, afin de renforcer la position de la City de Londres comme première place financière mondiale ».
L’AIQ précise qu’elle n’a pas l’intention de faire une offre sur la totalité du capital. Elle garde cependant cette option ouverte « au cas où une tierce partie annoncerait son intention de faire une offre ».
La direction du LSE a salué aussitôt cette nouvelle, ajoutant « qu’étant donné la robustesse de l’économie du Qatar et le développement de Doha comme centre financier de premier plan, il existait des opportunités importantes d’approfondir cette relation pour le bénéfice mutuel des deux parties ».
Autre entrée : celle de la Bourse de Dubaï qui pourrait reprendre les 28 % cédés par le Nasdaq américain. Eux qui étaient à couteaux tirés depuis des mois ont finalement préféré s’allier avec un accord de partenariat global qui permet notamment au groupe émirati de devenir un important actionnaire de la bourse électronique américaine et de Londres.
Car Borse Dubai entre également à hauteur de 19,9 % dans le capital du Nasdaq, selon un communiqué conjoint. Toutefois, aux termes de l’accord, les droits de vote de la bourse émiratie dans le Nasdaq seront limités à 5 %.
Cet accord global met fin en principe à leur duel acharné pour reprendre OMX, l’opérateur boursier nordique et balte, valorisé en août par Borse Dubai à 2,94 milliards d’euros. Ce serait le Nasdaq qui en serait finalement le repreneur, si OMX et l’Etat suédois, qui en détient encore 6,6 %, donnent leur feu vert. OMX gère les Bourses de Copenhague, Stockholm, Helsinki, Reykjavik, Riga, Tallinn et Vilnius.
