Aujourd’hui, les secouristes s’échinaient à retrouver des rescapés du tsunami qui s’est abattu sur la côte d'Indonésie. Le bilan qui ne cesse de s’alourdir fait état d’au moins 340 morts dont six touristes étrangers.
Agus Sutrisno, le responsable des secours dans le district de Ciamis a déclaré que plus de 1.500 sauveteurs oeuvraient sur le terrain.
Il exprime ainsi l’urgence de la situation :
"Nous estimons qu'il y encore beaucoup de monde enseveli sous les décombres. Nous manquons de matériel lourd tel que des pelles mécaniques et des tronçonneuses. »
Environs un an et demi après le premier passage du tsunami qui a suscité tant d’émoi, cette nouvelle catastrophe a recréé le paysage du chaos filmé par les caméras du monde entier en décembre 2004. Bateaux échoués, édifices en ruines.
La vague meurtrière a pris sa source dans un séisme sous-marin de magnitude 7,7 qui s'est produit lundi après-midi dans l'océan Indien au sud de l'île de Java.
Funeste bilan : au moins 343 morts, 431, 115 individus portés disparues et 68.464 personnes déplacées.
Pangandaran épicentre de la catastrophe
La petite station balnéaire Pangandaran située sur la côte sud-ouest de Java a été la zone la plus meurtrie. La mort a fauché en priorité enfants et adolescents.
L’un des résident, Ade Iskandar du lieu précise "Normalement chaque après-midi les enfants et les adolescents jouent au football ou font du surf sur la plage".
Au moins six étrangers ont trouvé la mort, ils étaient natifs du Japon, de Belgique, de Suède, des Pays-Bas et d'Arabie Saoudi. D'autres sont encore portés disparus ce soir. Les ambassades à Jakarta ont dépêché sur place leurs représentants.
Un professeur australien, qui se promenait avec sa femme sur le rivage de Pangandaran dit avoir entendu un énorme grondement quand le raz-de-marée a déferlé.
"Nous avons entendu un grondement comme une cascade, une cascade énorme, se rapprochant de plus en plus et il s'est mis à y avoir beaucoup, beaucoup de vent".
Wayne Proctor, 46 ans, professeur de mathématiques poursuit, "nous avons couru dans la rue et nous avons vu de l'eau partout.Si nous avions été dans notre hôtel, je suis sûr que nous serions morts. Nous n'aurions pas survécu car l'eau est montée dans notre chambre jusqu'à une hauteur d'au moins deux mètres".
Ville fantôme et secours chaotique
Ce tsunami a immédiatement fait pensé au précédent du 26 décembre 2004 qui s’est produit au large de l'île indonésienne de Sumatra, causant plus de 220.000 morts sur les côtes de l'océan Indien, dont 168.000 en Indonésie.
Toutefois, dès hier, le Centre d'alerte sur les tsunamis pour le Pacifique, situé à Hawaï, écarté la menace d'un "tsunami largement destructeur".
Toutefois chaos dans lequel les secours tentaient d’évoluer n’étaient pas sans rappeler les images de 2004.
Panique et recherche freiné par le manque de moyens dans une ville fantôme au littoral ravagé.
Aujourd’hui, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations déclaré avoir envoyé les premier camions remplis de biscuits énergétiques et de nouilles destinés aux sinistrés.
L'hypocentre du séisme (son foyer réel) profond de 10 kilomètres a été localisé par l'Institut national de géophysique américain (USGS) au large de Java, à 358 kilomètres de la capitale indonésienne Jakarta.
