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Amérique Latine : unis autour de l’énergie

Article du 06/09/2007

Evo Morales, Hugo Chavez et Nestor Kirchner ont une obsession commune : contrôler la manne énergétique, sur laquelle lorgne les grandes compagnies pétrolières internationales et de puissants Etats.
Début août, les présidents bolivien, vénézuélien et argentin ont donc fait un pas en avant dans leur rapprochement en signant un accord sur la création de l’Organisation des pays producteurs et exportateurs de gaz d’Amérique du Sud (Opegasur).
Objectif de cette union : venir en renfort de la Pétrocaribe, une alliance des Caraïbes avec le Venezuela pour acheter du pétrole avec des paiements préférentiels, qui a été créée en 2005 et regroupe actuellement 14 pays.
Autant d’initiatives qui ne sont pas sans faire état de la volonté de ces pays de se libérer du joug des grandes majors et de récupérer les ressources naturelles pour leur propre compte et utilisation – l’Argentine a par exemple frôlé la pire crise énergétique depuis vingt ans durant l’hiver austral –, dans la logique des revendications indépendantistes qui émaillent depuis quelques temps le discours de ces grands leaders latinos.
Au-delà des paraphes, des signes tangibles sont attendus. La Bolivie, le Venezuela et l’Argentine sont convenus d’une série d’investissements en Bolivie pour développer la production de gaz de ce petit pays andin. Une co-entreprise entre les compagnies pétrolières nationales du Venezuela et de la Bolivie pourrait voir le jour.
Hugo Chavez veut également construire une canalisation de gaz naturel sous la mer des Caraïbes pour fournir son ami Cuba, Porto Rico et Haïti. Un projet ambitieux qui ne cache pas les difficultés d’un autre du genre : le dirigeant vénézuélien a du renoncer à son plan de « grande canalisation de gaz du sud » qui devait rejoindre l’Argentine par la forêt tropicale d’Amazonie, mais qui a été gelé par le Brésil.
Enfin, Hugo Chavez a proposé de construire une raffinerie de pétrole en Guyane et a invité le gouvernement de La Dominique à accepter son offre d’une raffinerie de 10 000 baril/jour.
La générosité du président vénézuélien reste toutefois non dénuée d’intérêt alors que le prix du baril de pétrole pourrait encore grimper. Hugo Chavez se créerait là un portefeuille de clients dépendants de son offre et donc de ses tarifs.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet
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