Dean continue sa progression en direction du Golfe du Mexique. Hier soir, le cyclone est passé en niveau 5, catégorie maximale, avec des vents de 256 km/h, selon le Centre américain de surveillance des ouragans (NHC). Dean est considéré comme « potentiellement dévastateur ».
Dean a déjà fait neuf morts dans sa traversée des Caraïbes, deux en Martinique, quatre en Haïti, deux en République dominicaine et un à la Jamaïque.
Fait « inhabituel », Dean traversera la péninsule du Yucatan et ressortira toujours comme ouragan de catégorie 2 ou 3 par les côtes de Campeche, sur le golfe du Mexique, avant de retoucher terre mercredi dans la région du port de Tampico.
Sur terre, les autorités ont multiplié les mesures de précaution à Bélize et au Mexique. « L’alerte rouge » a été décrétée hier dans quatre municipalités du sud-est du Yucatan voisines du Belize et les autorités mexicaines vont accélérer le processus d’évacuation des zones côtières et inondables les plus vulnérables.
Depuis samedi, des dizaines de milliers de touristes ont été évacués de la zone de Cancun. Toutefois les stations balnéaires de Cancun, de Playa del Carmen, de Tulum et de l'île de Cozumel ne devraient pas être durement frappées, comme ce fut le cas en 2005, lors du passage de l'ouragan Wilma.
Des alertes ont également été déclenchées au Guatemala, au Nicaragua, au Honduras et au Salvador.
Dans le Golfe, la compagnie pétrolière Pemex a fermé ses 140 sites de production et évacué 13 000 employés des plates-formes de forage. La décision de Pemex n’a pas affecté les prix du pétrole brut à New York où ils ont baissé après l’annonce de la modification de la trajectoire de Dean qui ne présente plus de menace évidente pour l’industrie pétrolière américaine.
Retour précipité de Calderon
Le président mexicain Felipe Calderon, actuellement au Canada pour un sommet avec le président américain George W. Bush et le Premier ministre canadien Stephen Harper, a décidé de regagner le Mexique « le plus tôt possible » après la conclusion de la réunion qui a été avancée à mardi au lieu de mercredi comme prévu initialement.
Par ailleurs, le président George Bush a proposé l’aide de son pays à son homologue mexicain, a indiqué un porte-parole américain. « Le président a réitéré notre disponibilité à aider le Mexique. Nous voulons être en position d’apporter une aide si nécessaire au cas ou Dean frapperait une partie du Mexique », a-t-il dit.
