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Alerte-Enlèvement : le ravisseur est un pédophile récidiviste

Article du 16/08/2007

Après le soulagement d’avoir retrouvé sain et sauf le garçonnet de 5 ans enlevé hier dans les allées de la braderie de Roubaix (59) viennent les interrogations.
Le déclenchement du plan Alerte-Enlèvement a permis de faciliter l’enquête de la police et de retrouver rapidement le jeune garçon de 5 ans. Enis a « subi au moins des attouchements » sexuels de la part de son ravisseur présumé.
Le ravisseur, déjà connu de la police, a été interpellé « essentiellement grâce à des témoignages après la diffusion de l’Alerte-Enlèvement », selon la direction centrale de la police judiciaire à Paris.
Des témoins auraient vu l’enfant partir avec un homme décrit comme mesurant 1,80-1,85 m, avec un plâtre bleu à un bras et qui portait une casquette et un jean, était mal rasé et serait âgé d’une quarantaine d’années.
Le ravisseur présumé d'Enis, placé en garde à vue, est déjà connu de la justice française. Agé de 61 ans, l’homme a déjà été condamné à de lourdes peines de prison pour des agressions sexuelles sur mineurs et avait été mis en liberté conditionnelle en juillet dernier.
Le message de l’alerte diffusé dans la soirée par la police judiciaire dans les médias (télévision surtout, presse et radio) comportait ces éléments de description de l’auteur présumé de l’enlèvement.
Ce système a été mis en place récemment en France, en février 2006. Il s’inspire fortement du dispositif américain « Amber Alert » qui existe, lui, depuis 1996, et a fait ses preuves dans les enlèvements d’enfants
La ministre de la Justice Rachida Dati a estimé que « le plan Alerte-Enlèvement mis en place en France depuis février 2006 » venait « de démontrer à nouveau son efficacité ».
« C’est en effet grâce aux témoignages recueillis par la plate-forme d’appel en urgence que l’on a retrouvé la trace de l’enfant »
, a insisté, dans un communiqué, la garde des Sceaux.
Selon une étude réalisée aux Etats-Unis en 1993, sur 621 enlèvements d’enfants qui se sont terminés par un homicide, 44 % des enfants ont été tués dans la première heure, 74 % dans les trois heures et 91 % dans les 24 heures suivants le kidnapping. C’est donc durant les premières heures que la police a le plus de chance de retrouver la victime en vie.
En France, le plan Alerte-Enlèvement entend faire collaborer le plus efficacement et rapidement possible les ministères de l’Intérieur, de la Défense, des Transports, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), les principaux médias, les sociétés de transports et les associations de victimes.

Une expérimentation presque unique en Europe

Pour être activé, plusieurs critères doivent être réunis : il s’agit d’une enlèvement avéré et non d’une simple disparition, même inquiétante ; la vie ou l’intégrité physique de la victime doit être en danger ; le procureur de la République est en possession éléments d'informations dont la diffusion peut permettre de localiser l’enfant ou le suspect ; les parents de la victime ont- donné leur accord ; enfin la victime doit être mineure.
Le message d’alerte est diffusé pendant trois heures par différents vecteurs : chaînes de télévision, stations de radio, agence de presse, panneaux à messages variables sur les autoroutes, message sonore dans les gares et les stations de métro, sites internet d’associations de victimes. Le message comporte des éléments de description de la victime (photo, âge, taille, tenue portée, caractères particuliers), de l’éventuel kidnappeur, du lieu et des modalités de la disparition) Un numéro de téléphone est également mis à disposition d’éventuels témoins.
Le plan Alerte-Enlèvement a été conçu pour être utilisé de manière exceptionnelle.
Le ministère de la Justice l’a voulu évolutif et un comité d’analyse doit porter toutes les modifications nécessaires pour améliorer le dispositif.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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