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Japon : crise politique au sommet

Article du 07/08/2007

Pas question de baisser les bras. Malgré la débâcle historique de la coalition de Shinzo Abe aux élections sénatoriales, le Premier ministre conservateur japonais a refusé de démissionner.
Il est aujourd’hui confronté à une deuxième attaque, alors que son gouvernement est plombé par une série de scandales et de bévues depuis son entrée en fonction il y a dix mois.
Après la défaite cuisante de l’omnipotent Parti libéral-démocrate (PLD) de Shinzo Abe au Sénat, c’est Satsuki Eda, membre du Parti démocrate, qui prend la tête de cette chambre. Une première depuis la création du PLD en 1955.
Cette arrivée devrait déstabiliser un peu plus encore un parti pour l’heure mal en point. La côte de popularité du Premier ministre Shinzo Abe est tombée à 27 %, selon un sondage du Yomiuri Shimbun. La presse n’a pas manqué de faire l’étalage des nombreux scandales qui ont mis en cause certaines personnalités de son gouvernement.
Deux de ses ministres ont dû se démettre à la suite de gaffes ou de malversations et un troisième, mouillé dans des affaires de corruption, s’est suicidé. Et le ministre de l’Agriculture est accusé d’avoir falsifié des factures dans le cadre de ses activités politiques.
Dernièrement, le ministre de la Justice a reconnu avoir reçu de l’argent d’un groupe rural recrutant des stagiaires étrangers alors que lui-même avait donné des avis sur des octrois de visas.
Shinzo Abe devrait donc remanier son gouvernement afin de mener à terme des réformes. Premier chef de gouvernement nippon à ne pas avoir connu la guerre, il s’était engagé à tourner « définitivement » la page de l’après-1945 et à bâtir une « belle nation » censée redonner leur fierté aux Japonais.
En ce qui concerne la réforme constitutionnelle, controversée, Shinzo Abe a mis un peu d’eau dans son vin en se disant ouvert à un « grand débat national » dans les prochaines années.
Mais son programme très idéologique semble s’être heurté à l’indifférence, sinon à l’hostilité, de beaucoup de Japonais davantage préoccupés par l’emploi, le bien-être économique ou le vieillissement rapide de l’Archipel.
Outre l’écart croissant entre riches et pauvres, la campagne électorale a été dominée par un énorme fiasco de l’administration concernant le système des retraites. De quoi décourager certains électeurs japonais lors du scrutin.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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