Poweo, ce n’est pas seulement un opérateur alternatif d’électricité et de gaz qui séduit de plus en plus de ménages français quittant les tarifs réglementés des opérateurs historiques EDF et GDF. Poweo c’est aussi un industriel de l’énergie. A l’occasion de la publication de ses résultats semestriels, le groupe indépendant fait le point sur ses avancées récentes du plan industriel.
En juin, Poweo a été retenu pour la construction de deux centrales de cogénération dans le cadre de l’appel d’offres « CRE 2 » lancé par les pouvoirs publics en décembre 2006. « Pour un investissement total estimé à près de 100 millions d’euros, Poweo développera à l’horizon 2010 deux projets de chaudières couplées à des turbines à vapeur de 16 MW chacune, l’une sur le site du Groupe Otor (Doubs) approvisionnée à partir de rémanents forestiers, l’autre sur le site de la société Novacarb (Meurthe et Moselle) alimentée par de la paille, des plaquettes forestières et du miscanthus », peut-on lire dans le communiqué. Energie verte donc et préoccupations environnementales sont au cœur de ce projet. « La construction de ces deux centrales évitera le rejet de près de 165 000 tonnes de CO2 par an en permettant le remplacement des énergies fossiles actuellement utilisées (fioul lourd et charbon) par des sources d’origines renouvelables. En termes d’efficacité énergétique, ces unités de cogénération permettront de répondre intégralement ou en partie aux besoins en vapeur des sites industriels mais également de produire 250 millions de kWh d’électricité, l’équivalent de la consommation énergétique de plus de 100 000 foyers, qui seront réinjectés sur le réseau de distribution d’électricité ».
Par ailleurs, Gaz de Normandie, filiale à 34 % du Groupe Poweo, a annoncé le 10 juillet dernier son intention de « poursuivre le projet d’implantation d’un terminal méthanier à Antifer après avoir tiré les enseignements du bilan et du compte-rendu du débat public. Gaz de Normandie veillera à intégrer son projet harmonieusement dans le programme de développement du territoire, axé sur le tourisme, porté par les acteurs locaux en association avec le Département et la Région. Les choix techniques réalisés permettent d’éviter toute installation sur la partie supérieure de la plateforme portuaire, située au pied des falaises, afin de préserver les milieux naturels sensibles qui se sont développés sur cette zone depuis la création du Port. Gaz de Normandie réalisera dans les mois qui viennent les études d’avant-projet qui comprennent notamment l’étude de dangers et l’étude d’impact requises par la réglementation sur les Installations Classées. Ces deux études seront incluses dans le dossier de demande d’autorisations administratives, qui sera déposé au premier trimestre 2009 et fera l’objet d’une enquête publique dans le courant de l’année 2009. Gaz de Normandie envisage de prendre la décision finale d’investissement au début de l’année 2010. Les travaux dureraient ensuite 3 à 4 ans, pour une mise en service en 2013 », apprend-on.
