Safran va vendre son activité de téléphonie mobile Sagem Mobiles au fonds d’investissement français Sofinnova.
Sera créée une nouvelle société, dénommée Sagem Wireless, majoritairement détenue par Sofinnova, Safran y participant à hauteur d’environ 10 %. La société sera spécialisée dans les activités ODM (« Original Design Manufacturer ») de téléphonie mobile et fabriquera des téléphones pour le compte d’opérateurs ou d’autres constructeurs.
Elle emploiera environ 310 personnes (70 à Cergy-Pontoise et 240 à Ningbo en Chine). Par ailleurs, 250 personnes de la recherche et développement de Sagem Mobiles intégreront deux sociétés dont Sofinnova est actionnaire (Esmertec et Purple Labs), tout en conservant leur implantation à Cergy-Pontoise.
La nouvelle société confiera en sous-traitance des travaux de personnalisation et de packaging de téléphones mobiles à l’usine Safran de Fougères (Ille-et-Vilaine). Cette usine emploie déjà 770 personnes. Parmi elles, environ 150 travailleront en sous-traitance pour Sofinnova, 150 à 200 en sous-traitance externe, les autres étant reclassées au sein du site notamment dans les activités de défense de Safran, a précisé une porte-parole. Safran « proposera aux salariés de Sagem Mobiles non concernés par l’ensemble de ces transferts un reclassement, principalement au sein du groupe », en particulier dans la sécurité et l’électronique embarquée.
Le coût de l’opération s’élève à environ 220 millions d’euros pour Safran, représentant les pertes opérationnelles de la branche pour l’exercice 2008 ainsi que les mesures d’accompagnement et diverses provisions.
Safran s’était engagé à trouver en 2008 une solution pour Sagem Mobiles, qui enregistre régulièrement des pertes. Sagem Mobiles a encore réalisé une perte de 45 millions d’euros au premier semestre de 2008.
Safran, issue de la fusion du motoriste Snecma et de l’électronicien Sagem, souhaite se concentrer sur ce qu’il considère être son cœur de métier : la propulsion, les équipements aéronautiques et la défense-sécurité. Il a déjà finalisé au début de l’année la cession de ses activités de communications haut débit au fonds américain Gores Group pour une valeur d’entreprise de 383 millions d’euros.