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Grande distribution : L’étiquetage « vert » commence à arriver dans les rayons

Article du 12/06/2008

Idée relancée par le Grenelle de l’environnement, l’étiquetage écologique permet de mettre en avant les émissions de CO2 - principal gaz à effet de serre responsable du changement climatique - liées à un produit, qu’il s’agisse de yaourts, d’une bouteille de bière ou d’un kilo de sucre. Plus un produit a nécessité d’énergie dans son cycle de production et plus il a voyagé, plus son bilan carbone sera élevé.
La proposition d’un tel outil pédagogique est séduisante à l’heure où les consommateurs sont de plus en plus en quête de choix « éco-responsables ». Doucement, les grands enseignes de distribution françaises se mettent à l’étiquetage vert des produits alimentaires mais elles ont adopté des approches différentes qui risquent de semer la confusion chez les consommateurs.
L’étiquetage environnemental mis au point par Casino repose sur une estimation de la quantité de CO2 émise par chaque produit lors des cinq étapes de son cycle de vie : étapes agricoles, fabrication, transport, emballages et distribution. Selon les calculs de Casino, pour un produit identique, une boîte de conserve affichera ainsi un bilan de 225g de CO2 pour une origine France et de 305g pour une origine Ukraine, avec dans les deux cas, un transport par camion.
Leclerc a récemment lancé dans deux magasins du Nord une opération d’affichage de CO2 sur l’ensemble des produits alimentaires. Sur le ticket de caisse, le client peut lire, à côté du prix en euros, le bilan carbone de son caddy, exprimé en kilogramme équivalent CO2. Au-delà de l’unité de mesure, la démarche est différente de celle de Casino. Ainsi, le bilan CO2 d’une eau minérale est affiché non pas marque par marque, mais plus globalement à conditionnement et emballage identique.
Les projets de Casino et Leclerc, lancés avec l’appui de l’Agence pour l’environnement et la maîtrise de l’énergie (Ademe), mettent en lumière la difficulté d’établir avec justesse le bilan CO2 d’un produit. L’exercice, proposé par une myriade de sociétés de conseil spécialisées dans la « traçabilité environnementale », reste en effet compliqué. Autre problématique : le bilan carbone laisse de côté nombre de paramètres (eau consommée, quantité de pesticides utilisés, surface agraire occupée…).
« Il y a un vrai travail de méthodologie qui doit être développé », a reconnu le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, lors du lancement par Casino de son « indice carbone ». Un travail de lisibilité également au vu de la multiplication des données sur les étiquettes.

Francebourse.com, avec AFP

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