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Bourse de Paris : Net rebond dans le vert de l’indice parisien

Article du 23/04/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris finit en net rebond ce soir. L’indice CAC 40 gagne en clôture 1,48 % à 4 944,65 points au terme d’une séance indécise, le volume des transactions n’étant que de 5,6 milliards d’euros. La Bourse de Paris avait terminé en baisse hier, le CAC reculant de 0,77 % à 4 872,64 points.
« Les quelques prises de bénéfices sur l’euro et le pétrole ont aidé les marchés actions à redresser la tête », a expliqué à l’AFP Guillaume Garabédian, gérant chez Meeschaert. Toutefois, note-t-il, le CAC 40 « n’arrive pas à aller chercher le seuil des 5 000 points » qu’il n’a plus franchi en séance depuis le 4 février et « n’y parviendra pas tant qu’on n’aura pas de franche bonne nouvelle ou d’accalmie sur l’euro et le pétrole ».

Suspendu de cotation depuis hier, Neuf Cegetel va répondre favorablement à l’offre de rachat simplifiée lancée par SFR, après la cession le 15 avril dernier de la totalité de ses actions Neuf Cegetel (28,45 % du capital) par le groupe Louis Dreyfus à SFR au prix de 34,50 euros par action.

Le FTSEurofirst 80 a gagné 0,82 % à 4 843,77 points.

La Bourse de New York a ouvert en hausse modeste, aidée notamment par Boeing, mais les investisseurs restent prudents face aux derniers résultats d’entreprises.
A 17h30, le Dow Jones progressait de 0,7 % à 12 809,30 points et le Nasdaq gagnait 1,26 % à 2 406,79 points.
Sous les feux de la rampe pour ce début de séance, Philip Morris International, le groupe technologique VMWare et le géant aéronautique Boeing ont vu leurs performances trimestrielles, supérieures aux attentes, saluées par le marché.
Boeing a ainsi fait état d’un bénéfice net en hausse 38 % au premier trimestre à 1 211 millions de dollars. Son bénéfice par action s’établit à 1,61 dollar sur une base diluée. L’avionneur a réaffirmé ses objectifs de résultats pour l’ensemble de 2008.
Par ailleurs, les lourdes pertes du rehausseur de crédit Ambac et de la compagnie aérienne Delta Airlines ainsi que l’abaissement des prévisions 2008 du groupe de messagerie UPS ont alimenté les craintes sur l’impact de la crise financière sur les performances des sociétés américaines.
Ambac Financial, en difficulté depuis l’été 2007, a dévoilé une perte nette de 1,66 milliard de dollars pour le premier trimestre, à comparer avec un bénéfice de 213,3 millions un an auparavant. Cette perte est principalement due à une dépréciation d’actifs (1,72 milliard de dollars) et à une provision pour perte sur les actifs adossés aux créances hypothécaires (1,04 milliard).
De son côté, UPS a revu à la baisse ses prévisions pour le reste de l’année et table désormais sur un BPA du deuxième trimestre compris entre 0,97 dollar et 1,04 dollar. Le groupe a réalisé au premier trimestre un bénéfice net en hausse de 7,5 % à 906 millions de dollars, soit 0,87 dollar par action, pour un chiffre d’affaires en progression de 6,5 % à 12,68 milliards de dollars.

Autre information concernant le monde financier : les actionnaires de la banque suisse UBS ont accepté l’augmentation du capital de 15 milliards de francs suisses (9,3 milliards d’euros) par une émission de droits préférentiels de souscription. Cette augmentation de capital a été entièrement souscrite par JP Morgan, Morgan Stanley, BNP Paribas et Goldman Sachs.
En février dernier, un fonds étatique de Singapour et un investisseur du Moyen-Orient avaient déjà injecté près de 13 milliards de francs suisses (environ 8 milliards d’euros) dans l’institution bancaire.

De nombreuses statistiques étaient attendues aujourd’hui.
En zone euro, la hausse des commandes à l’industrie pour le mois de février a surpris, dopée par la demande en produits textiles et électroniques et des commandes volatiles pour des navires, des avions et des trains. Les commandes nouvelles pour les quinze membres de la zone euro sont ainsi ressorties en hausse de 0,6 % d’un mois sur l’autre, soit un bond annuel de 9,9 %, rapporte Eurostat. L’indice avait augmenté de 2,2 % en janvier (révisé).
Dans l’ensemble de l’Union Européenne, les entrées de commandes dans l’industrie sont restées stables en février après une baisse de 1 % en janvier. Elles progressent de 9,2 % par rapport à février 2007.
Hors construction navale, équipement ferroviaire et aérospatial, les entrées de commandes ont diminué de 0,3 % dans la zone euro et de 0,5 % dans l’UE en février.
Toujours en zone euro, l’indice de PMI « flash » de l’industrie est tombé à son plus bas depuis août 2005, selon RBS-NTC, à 50,8 en avril contre 52,0 en mars et 51,6 attendu. L’indice instantané des services progresse en revanche, à 51,8 en avril contre 51,6 en mars. Un chiffre supérieur à 50 traduit une expansion de l’activité.
En France, l’indice flash PMI des services s’est établi à 54 en avril contre 57,3 en mars. Celui de l’industrie a également baissé à 51,5 contre 51,9 en mars.
En France toujours, les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés ont reculé de 1,7 % au mois de mars, après avoir progressé de 1,3 % en février, en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué l’INSEE. Sur le premier trimestre 2008, les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés augmentent de 0,6 % (contre - 0,1 % au premier trimestre 2007). Sur un an, la consommation des produits manufacturés, qui représente environ un quart de la consommation des ménages et est un bon indicateur de la tendance générale, progresse de 1,2 %.
En mars, la consommation des ménages s’est repliée dans presque tous les secteurs mais c’est surtout celui du « textile-cuir » (- 7,9 % après + 1,4 % le mois précédent) qui accuse la plus forte baisse. Les dépenses de consommation en « biens durables » sont en baisse de 1,1 % après + 3,3 % en février, avec des achats en automobiles qui reculent de 1,5 % (contre + 7,6 %). Les dépenses en biens d’équipement du logement diminuent de 0,7 % après - 0,2 % le mois précédent. En revanche, les « autres produits manufacturés » augmentent de 0,5 % après - 0,3 % en février.
En Allemagne, l’indice PMI « flash » des services pour avril affiche une hausse à 54,6 contre 51,8 précédemment. Celui de l’industrie manufacturière est en revanche ressorti à 53,6 contre 55,1 en mars.
En Italie, les ventes au détail ont augmenté de 0,3 % en données corrigées des variations saisonnières d’un mois sur l’autre en février, d’après Istat. Sur un an, elles ressortent en hausse de 2,7 %, cette fois en données brutes, leur plus forte augmentation depuis avril 2006.
En Belgique, le moral des patrons est ressorti en avril à un plus bas depuis août 2005. Le climat des affaires en Belgique est généralement considéré comme un baromètre de l’ensemble de la zone euro.

Le pétrole installé à plus de 117 USD à New York avant les stocks américains. Vers 17h40, il perdait 0,32 % à 117,69 dollars.
Hier, la séance a vu les prix « light sweet crude » passer d’un coup les seuils de 118 et 119 dollars et flirter avec les 120 dollars (à New York, le baril a atteint un pic à 119,90 dollars).
Les prix restaient toujours soutenus par les facteurs, notamment géopolitiques, qui les ont propulsés ces derniers jours à de nouveaux sommets. Devenu un placement alternatif très recherché par les investisseurs, le pétrole voit également son ascension soutenue par la ruée des fonds spéculatifs vers les marchés des matières premières, en raison du plongeon du billet vert. Tombée à 1,60 dollar pour un euro, la monnaie américaine rend moins chères les matières premières libellées en dollar qui deviennent un placement à l’épreuve de l’inflation.
L’inertie de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui a regardé les prix s’emballer depuis six mois sans faire le moindre geste en direction des consommateurs, participe également à l’escalade des prix. Réunis au Forum international de l’Energie à Rome, les ministres des pays du cartel et de pays consommateurs se sont contentés, dans leur déclaration finale, de se dire « préoccupés » par le niveau des cours et d’assurer que les ressources pétrolières et gazières étaient « suffisantes pour répondre aux besoins mondiaux ».
La semaine dernière, les prix s’étaient emballés après l’annonce d’un plongeon important des stocks de brut et d’essence (de respectivement 2,3 et 5,5 millions de barils). Cette semaine, les stocks de brut ont augmenté de 2,42 millions de barils à 316,1 millions, selon les services du Département de l’Energie (DoE). Les stocks d’essence ont diminué de 3,18 millions de barils à 212,6 millions et les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, de 1,38 million de barils à 104,7 millions. Par ailleurs, le taux d’utilisation des capacités des raffineries a augmenté de 4,2 points à 85,6 %.

L’euro accusait une légère baisse cet après-midi, sur des prises de bénéfices, après son record de la veille, à 1,6019 dollar, poussé par un indicateur américain décevant et soutenu, depuis hier matin, par les commentaires haussiers de dirigeants de la Banque centrale européenne (BCE).
L’euro se maintient aux alentours de 1,59 dollar.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP

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