Bourses : Du rouge pour les indices, du vert vif pour le pétrole hier
Article du 15/04/2008
Hier, les principales places financières ont clôturé dans le rouge alors que la séance a été marquée par une nouvelle remontée du prix du pétrole.
La Bourse de Paris a fini en baisse pour la cinquième séance d’affilée. Le CAC 40 a perdu 0,66%, les investisseurs restant prudents avant une semaine chargée, en dépit de deux statistiques macroéconomiques meilleures que prévu. L’indice parisien a abandonné 31,44 points à 4 766,49 points, dans un volume de transactions modeste de 4,24 milliards d’euros. L’indice parisien avait déjà reculé de 1,27 % vendredi.
Ce matin, à Paris, la Bourse a rebondi en ouverture, repassant les 4 800 points. Le CAC 40 a ouvert en hausse de 0,72 % à 4 801 points.
Hier, Londres a abandonné 1,08 %, Francfort 0,74 % et l’Eurostoxx 50 0,82 %.
« Le marché a un peu suivi la forte baisse de Wall Street vendredi et reste marqué par l’avertissement sur résultats de General Electric », a estimé Yves Marçais, vendeur institutionnel chez Global Equities.
Vendredi, le Dow Jones avait perdu 2,04 % et le Nasdaq 2,61 % après la publication par General Electric de résultats décevants au premier trimestre et d'une révision à la baisse de ses prévisions annuelles.
Pour la première séance de cette semaine, la Bourse de New York a clôturé en baisse, les pertes trimestrielles et le nouvel appel au marché annoncés par la banque Wachovia l’emportant sur la bonne tenue des ventes de détail en mars. A l’exception d’une brève incursion dans le vert à l’initiative des groupes énergétiques, Wall Street a évolué la majeure partie de la séance dans le rouge, les investisseurs attendant la cascade de résultats trimestriels des entreprises, qui commence aujourd’hui.
Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 0,19 % à 12 302,06 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 0,63 % à 2 275,82 points, selon les chiffres définitifs de clôture. Il s’est agi de la sixième séance de baisse consécutive pour le Dow Jones. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a quant à lui lâché - 0,34 % points à 1 328,32 points.
En Asie, l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance de mardi en hausse de 0,57 %, sur une chasse aux bonnes affaires.
La tendance est marquée par les nouveaux records du pétrole. Lors des échanges électroniques en Asie ce matin, le baril de « light sweet crude » pour livraison en mai a atteint un pic à 112,48 dollars américains, et celui de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai également est monté jusqu’à 110,45 dollars.
Hier, les prix du baril de pétrole avaient établi de nouveaux records, dont un cap historique à Londres (110,01 dollars, soit un gain de près de deux dollars en une séance) et un plus haut en clôture à New York (clôture à 111,76 dollars après être monté en séance à 111,99 dollars), suite à des perturbations sur l’offre et un nouveau recul du dollar face à l’euro. C’est la première fois que le baril de brut, coté sur le marché new-yorkais, termine au-delà des 111 dollars.
La fermeture d’un oléoduc, exploité par le groupe pétrolier Shell, dans le Tennessee (sud des Etats-Unis) et des incendies sur les installations de la Naoc, filiale du groupe pétrolier italien Eni au Nigeria ont fait ressurgir les craintes sur le niveau des disponibilités, alors que la demande ne cesse de croître dans les pays émergents.
En outre, l’effritement du dollar, monnaie dans laquelle est vendu le pétrole, a participé au renchérissement des cours, selon les analystes.
Le dollar s’échange à 1,5837 pour un euro contre 1,5822 la veille.
La semaine accueillera de très nombreuses publications de chiffres d’affaires d’entreprises, aussi bien européennes qu’américaines, ainsi que de nombreuses statistiques.
Déjà, première annonce assez pessimiste : l’un des gouverneurs de la Réserve fédérale américaine (Fed), Kevin Warsh, a averti hier que le retour à la stabilité des marchés financiers risquait d’être long et délicat. « Nous voyons de premiers signes encourageants de convalescence, mais il faudra du temps pour regagner la confiance dont les marchés ont besoin, et aussi de la patience », a affirmé Kevin Warsh dans un discours à New York.
En France, les investisseurs surveilleront entre autres les publications d’Accor et de L’Oréal. Plusieurs indicateurs macroéconomiques sont également attendus, avec notamment les chiffres de l’inflation dans l’Hexagone et en Grande-Bretagne et, en Allemagne, l'indice ZEW pour le mois d’avril. Aux Etats-Unis, les investisseurs s’intéresseront aux prix à la production en mars et à l’activité industrielle dans la région de New York en avril.
