La Bourse de Paris finit en baisse ce soir, pour la cinquième séance consécutive, l’indice CAC 40 reculant de 0,66 % à 4 766,49 points.
Vendredi, la Bourse de Paris avait cédé 1,27 % à 4 797,93 points.
La Bourse de New York a ouvert en baisse, les pertes trimestrielles et le nouvel appel au marché annoncés par la banque Wachovia l’emportant sur la bonne tenue des ventes de détail en mars.
Alors que la semaine s'annonce tendue du fait de la cascade de résultats trimestriels des entreprises, notamment des grosses banques, victimes du « subprime », la banque Wachovia a surpris les investisseurs, en annonçant 350 millions de dollars de pertes au premier trimestre et en réduisant de plus de la moitié son dividende trimestriel. Wachovia a aussi lancé un nouvel appel au marché pour 7 milliards de dollars pour restaurer ses fonds propres.
Vendredi, Wall Street avait fini en forte baisse, plombée par le conglomérat General Electric, qui avait annoncé des résultats trimestriels décevants et revisé en baisse ses prévisions annuelles : le Dow Jones avait cédé 2,04 %, de même que le SP 500, tandis que le Nasdaq avait perdu 2,61 %.
Vers 17h30, l’indice Dow Jones cède 0,12 % à 12 310,12 points et le Nasdaq Composite 0,47 % à 2 279,47 points.
Parmi les statistiques de la journée, en zone euro, la production industrielle s’est inscrite en hausse en février. L’Office européen des statistiques Eurostat fait état d’une augmentation de 0,3 % par rapport à janvier et de 3,1 % en rythme annuel pour les quinze économies de la zone euro. La production industrielle été tirée par la bonne santé des secteurs des biens d’équipement (+ 0,9 % sur un mois et + 7,1 % sur un an) et de l’énergie (+ 1 % sur un mois et + 4 % en rythme annuel).
Eurostat a révisé parallèlement à la baisse les chiffres de janvier, qui montrent désormais une hausse de 0,6 % par rapport à décembre contre + 0,9 % annoncé initialement, et de 3,3 % sur un an contre + 3,8 %.
Cette résistance de la production industrielle est jugée encourageante par les économistes quand euro fort, pétrole cher et ralentissement américain nourrissent des craintes pour l’économie européenne.
Au Royaume-Uni, le prix à la production (indice PPI) affiche une hausse de 0,9 % en mars d’un mois sur l’autre soit de 6,2 % l’an, ce qui constitue un plus haut de 17 ans, font état les chiffres officiels de l’Office britannique de la statistique. Cette flambée est essentiellement imputable à la hausse des prix des matières alimentaires et pièces détachées importées au Royaume-Uni.
Aux Etats-Unis, les ventes au détail ont légèrement augmenté de 0,2 % le mois dernier, selon le département du Commerce américain. Cette hausse est principalement due au bond des ventes d’essence (+ 1,1 %) et à la bonne forme des vendeurs par correspondance ou sur internet (+ 2,1 % après + 0,4 %).
Les ventes de détail progressent de 0,1 % hors automobile.
Ces chiffres étaient très attendus dans un contexte de craintes accrues de récession. Les indices concernant la consommation sont suivis de près car celle-ci représente les deux tiers de la croissance américaine.
Sur un an, les ventes de détail ont augmenté de 2 % en mars et de 3,3 % hors automobile.
Les stocks des entreprises américaines ont augmenté de 0,6 % au mois de février en rythme séquentiel, après + 0,9 % en janvier en estimation initiale. Les ventes des entreprises ont reculé de 1,1 % au mois de février 2008 par rapport à janvier. Le ration stock/ventes est ainsi ressorti à 1,28 contre 1,30 il y a un an.
L’euro progresse face au dollar qui ne bénéficie plus de la réunion du G7, au cours duquel les participants se sont notamment inquiétés du niveau excessivement bas du billet vert et de la force de l’euro.
Avec le repli du dollar et les craintes de perturbations de l’offre, les cours du pétrole remontent au-delà des 111 dollars à new York. Le dernier record du baril remonte à mercredi dernier à 112,21 dollars.
