La Bourse de Paris a entamé la semaine en recul. L’indice CAC 40 a ouvert en cédant 0,89 % à 4 755,07 points dans le sillage des clôtures négatives à Wall Street et Tokyo.
La Bourse de Paris avait fini en baisse vendredi, pour la quatrième séance consécutive. L’indice vedette parisien a perdu 1,27 % à 4 797,93 points après s’être brutalement retourné à la mi-séance, à l’annonce par le conglomérat américain General Electric de résultats trimestriels décevants.
La Bourse de New York a fini sur un repli encore plus important, inquiète de l’impact de la crise sur les comptes des entreprises : le Dow Jones a perdu 2,04 % et le Nasdaq 2,61 %.
A Tokyo, l’indice Nikkei a clôturé la séance de lundi sur une lourde chute de 3,05 %, les investisseurs se montrant déçus par les conclusions du G7 Finances.
Réunis ce week-end à Washington, les ministres des Finances et les gouverneurs de banque centrale des 185 pays membres du FMI et de la Banque mondiale ont mis en demeure les banques internationales de faire la lumière sur leurs pertes potentielles et revu leur position traditionnelle sur le dollar. Confrontés à ce que le Fonds Monétaire International (FMI) a qualifié de crise la plus grave depuis la Grande Dépression des années 1930, ils ont estimé que seule une plus grande transparence pourrait restaurer le fonctionnement normal des marchés.
Les ministres des Finances et banquiers centraux du G7 estiment de leur côté que les fortes fluctuations de change peuvent saper les fondations de la stabilité économique et financière.
Sur le front macroéconomique, les investisseurs attendent les chiffres de la production industrielle de février en zone euro, avant les ventes de détail de mars et les stocks des entreprises de février aux Etats-Unis.
Parmi les premières annonces de la journée, la Banque de France a maintenu sa prévision d’un produit intérieur brut français dont la croissance serait inférieure à 0,4 % au premier trimestre. Cela porterait l’acquis de croissance pour 2008 (le niveau de croissance dont on est sûr qu’il sera atteint, sauf en cas de récession au cours des trimestres suivants) à 1,2 % à la fin mars, précise la BdF dans son enquête mensuelle de conjoncture.
Dans sa note de conjoncture publiée le mois dernier, l’INSEE prévoyait lui aussi une croissance de 0,4 % au premier trimestre.
Le gouvernement, qui avait initialement annoncé une progression comprise entre 2 et 2,5 %, a récemment revu ses ambitions à la baisse, tablant désormais sur une croissance entre 1,7 % et 2 % pour l’ensemble de l’année.
Le prix du pétrole brut léger américain est retombé sous le seuil de 110 dollars en réaction à la remontée du dollar après la mise en garde inattendue du G7 contre les fluctuations jugées excessives des changes. A 05h20 GMT, le contrat mai sur le brut léger perdait 49 cents, soit 0,44 %, à 109,65 dollars le baril et le Brent cédait 52 cents (- 0,48 %) à 108,23 dollars.
Le brut léger a inscrit un nouveau record historique mercredi dernier à 112,21 dollars le baril.
L'euro s’échangeait à 1,5715 dollar environ lundi, en net repli par rapport à son niveau de vendredi à New York, à environ 1,5835 dollar.
