Pour la dernière séance de la semaine, le CAC a ouvert en hausse de 0,54 % à 4 914,42 points.
Cela fait suite à la clôture d’hier où la Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,49 % à 4 887,87 points, sous le seuil symbolique des 4 900 points.
La Bourse de New York a de son côté terminé hier sur une hausse très modérée, le Dow Jones ayant pris 0,16 % et le Nasdaq 0,08 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a avancé de 20,20 points à 12 626,03 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 1,90 point à 2 363,30 points.
Les investisseurs ont hésité sur la voie à suivre, tiraillés entre des demandes d'allocations chômage plus élevées que prévu aux Etats-Unis et la hausse inattendue de l'indice ISM sur l'activité dans le secteur des services aux Etats-Unis
En Asie, Tokyo a perdu 0,72 % alors que Shanghai et Hong Kong sont fermés en raison d’un jour férié et ne rouvriront que lundi.
Ce vendredi, le marché pourrait rester hésitant jusqu’à la publication du rapport sur le marché de l’emploi américain et des chiffres du chômage au mois de mars. Les analystes tablent sur de nouvelles destructions d’emplois, pour le troisième mois consécutif. Le marché du travail a, dès jeudi, donné un sérieux signe d’affaiblissement, avec un bond des demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis, un indicateur toutefois très volatil et généralement peu significatif. Ces demandes ont augmenté de 38 000 à 407 000 la semaine dernière. En moyenne sur quatre semaines, chiffre jugé plus représentatif, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté de 15 750 à 374 500, ce qui est le niveau le plus élevé depuis octobre 2005.
Mercredi pourtant, les marchés s'étaient pris à espérer après la publication du rapport de l’institut privé ADP estimant à 8 000 le nombre des créations d’emplois dans le secteur privé en mars.
De ce côté-ci de l’Atlantique, les investisseurs ont que le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a estimé que le Fonds Monétaire International était trop pessimiste dans ses prévisions de croissance pour l’Europe. Le FMI s’apprête en effet à abaisser de près d’un demi point sa prévision de croissance mondiale à 3,7 % en 2008, à cause de la crise financière. Pour la zone euro, la prévision du Fonds devrait, selon la presse, être ramenée à 1,3 % contre 1,6 % actuellement.
Jean-Claude Juncker a considéré cependant que la Commission européenne devrait, elle aussi, abaisser ses pronostics pour l’économie européenne. Les ministres européens des Finances se réunissent aujourd’hui en Slovénie sur la conjoncture et les suites de la crise financière mondiale.
Parmi les premières statistiques de la journée, en France, le déficit du budget de l’Etat en exécution ressort à 22,7 milliards d’euros à la fin du mois de février. Il s’est creusé en comparaison avec la même date en 2007 (20,15 milliards), annonce le ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique.
Au 29 février, les dépenses du budget général totalisaient 44,23 milliards d’euros contre 40,50 milliards un an plus tôt. Les recettes nettes s’établissaient de leur côté à 27,75 milliards contre 27,77 milliards à fin février 2007. A périmètre constant, les recettes fiscales nettes s’inscrivaient, à la fin du mois de février, en hausse de 4,1 % par rapport à la même période de 2007, du fait d’un bon niveau des recettes de TVA (+ 7,3 %).
Le gouvernement, confronté à un dérapage des déficits, doit annoncer dans la journée des mesures d’économies à l’occasion d'un conseil de modernisation des politiques publiques tenu sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
En France toujours, le coût de la construction en France a augmenté de 4,84 % en glissement annuel au quatrième trimestre 2007, après une hausse de 4,49 % lors du trimestre précédent, indique l’INSEE. En points, l’indice du coût de la construction, se situe au quatrième trimestre à 1 474, contre 1 443 lors du troisième trimestre.
A noter que depuis la loi des services à la personne du 26 juillet 2005, cet indice ne sert plus de référence à la révision des loyers en cours de bail dans le parc locatif privé. Il a été remplacé par l’indice de référence des loyers, qui est désormais basé sur l’indice des prix à la consommation hors tabac et hors loyers, depuis la promulgation de la loi pour le pouvoir d’achat en février.
Du côté des devises, le dollar remonte légèrement face à l’euro sur le marché des changes, dans l’attente des chiffres américains de l’emploi et sur fond d’incertitude quant aux perspectives de la première économie mondiale. Vers 06H00 GMT, un euro valait 1,5673 dollar, contre 1,5682 dollar la veille à 21H00 GMT.
Le dollar a déjà subi de nouvelles pressions après la publication par le ministère du Travail américain d’une hausse des demandes hebdomadaires d’allocations chômage.
