Marchés : La Grande-Bretagne déclare la guerre aux traders peu scrupuleux
Article du 20/03/2008
Les autorités financières britanniques ont mis le holà cette semaine aux rumeurs de marché infondées, d’autant plus écoutées en période d’incertitude sur l’étendue de la crise financière actuelle, et qui permettent à certains de s’enrichir par la peur.
L’Autorité des Services Financiers (FSA) et la Banque d’Angleterre (BoE) sont spontanément intervenues hier pour faire cesser la chute en Bourse de la cinquième banque du pays HBOS alors qu’une rumeur voulait que la banque s’apprête à lancer un SOS à la BoE. Hier, HBOS a tout de même perdu jusqu’à 19 %.
La plupart des banques de la City ont été depuis août victimes de rumeurs alarmistes, notamment Barclays et Royal Bank of Scotland qui ont la réputation d’avoir beaucoup misé sur le « subprime » mais se tirent jusqu’à présent plutôt bien de la tempête, ou des établissements très tournés vers les ménages comme Alliance & Leicester ou Bradford & Bingley. « Nous ne tolérerons pas que des intervenants du marché tirent profit des conditions actuelles en diffusant de fausses rumeurs et en effectuant ensuite des opérations », a prévenu la FSA, citant explicitement la pratique des « ventes à découvert ». Les plus-values boursières ne se réalisent pas seulement lors de hausse du prix de l’action. La « vente à découvert », pratiquée surtout par les fonds spéculatifs, consiste au contraire à parier sur la chute d’un cours pour faire de l’argent. Ce n’est pas illégal tant qu’on n’alimente pas à dessein la baisse par de fausses informations.