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Bourse de Paris : La dégringolade hier

Article du 18/03/2008

Mnemo : PXI

- 3,51 % : hier, l’indice parisien a lourdement chuté, assommé par les derniers rebondissements de la crise financière : le rachat pour une bouchée de pain de la banque Bear Stearns et les nouvelles mesures d’urgence prises par la Fed, en attendant une prochaine baisse des taux d’intérêt de la part de la banque centrale américaine.
L’indice parisien a abandonné 161,11 points à 4 431,04 points, dans un volume de transactions important de 8,52 milliards d'euros. La Bourse de paris tombe ainsi sous les 4 500 points. Sa chute atteint 21,07 % depuis le début de l’année et le CAC est désormais à ses niveaux de novembre 2005.
Ce matin néanmoins, la Bourse de Paris a ouvert en net rebond, l’indice CAC 40 reprenant 1,62 % à 4 502,64 points.

Même affolement sur les autres places européennes puisque Londres a cédé 3,86 %, Francfort 4,18 % et l’Eurostoxx 50 3,55 %.
La Bourse suisse a également baissé de 5,02 %, Stockholm de 4,07 %, Amsterdam de 3,79 %, Milan de 3,39 % et Madrid de 2,81 %.
Quant à l’indice Eurostoxx 50, qui regroupe 50 des plus importantes valeurs européennes, il a reculé de 3,78 %.
Au total, depuis le début de l’année, les Bourses de Francfort, Paris, Milan et suisse ont perdu plus de 20 %.

Toutefois, la Bourse de New York a terminé cette séance agitée sur une note contrastée. Alors qu’il était tombé de presque 200 points en début de séance, l’indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a finalement gagné 21,16 points (+ 0,18 %). En revanche, l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a perdu 1,6 % et l’indice élargi Standard and Poor’s 500 0,9 %.
En pleine crise de confiance, la Bourse de New York retient son souffle avant une semaine raccourcie à quatre séances - les marchés américains sont fermés pour le Vendredi Saint -marquée par la publication des résultats trimestriels des banques d’affaires d'investissement américaines.
« Quelle est l’ampleur réelle des désastres pour les institutions financières ? Quel va être le montant de leurs dépréciations d’actifs en raison de la perte de valeur de leurs portefeuilles due aux défauts de paiement des ménages, auxquels elles ont accordé des prêts ‘subprime’ ? Tant que les investisseurs n’auront pas de réponses à ces questions, ils vont continuer à procéder aux ventes », a indiqué Marc Pado (Cantor Fitzgerald).
A la crainte d’une crise systémique dans le secteur financier, aggravée par la vente à prix bradé de la banque Bear Sterns, sont venus s’ajouter deux indicateurs macroéconomiques décevants aux Etats-Unis, l’indice de l’activité industrielle de la région de New York et, surtout, la production industrielle américaine, en baisse de 0,5 % en février par rapport à janvier.
De quoi penser que les Etats-Unis sont bel et bien déjà entrés en récession, offrant ainsi à la Réserve fédérale américaine une raison supplémentaire de baisser son principal taux directeur lors de sa réunion aujourd’hui.

Le dollar a continué à décliner devant l’euro, avec un nouveau plancher historique à 1,5905 dollar dans les échanges asiatiques, et le yen hier, avec un billet vert tombé jusqu’à 95,75 yens, s’enfonçant largement sous la barre des 100 yens qu’il avait franchie à la baisse la semaine dernière.
Par ailleurs, l’or a décroché un nouveau record historique pour atteindre dans la nuit 1 032,70 dollars sur le London Bullion Market.

Côté statistiques, les investisseurs attendent la publication aux Etats-Unis des permis de construire et des mises en chantier de février, ainsi que des prix à la production de février.


Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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