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Patronat : Medef et UIMM jouent l'apaisement

Article du 11/03/2008
L’apaisement après l’affrontement. Après dix jours de crise sans précédent, le Medef insiste sur une nécessaire « unité » du patronat, même si le bureau a fermement récusé les « pratiques » de la fédération métallurgique.
Lundi, ce bureau a confirmé « à l'unanimité » qu'« il ignorait tout des pratiques de l'ancien président de l'UIMM ». « Il les réprouve à nouveau avec la plus grande fermeté et sans réserve », selon un bref communiqué du mouvement, publié à l'issue de la réunion.
Il a également « réaffirmé son attachement aux valeurs de transparence, de modernité et d'unité qui doivent caractériser le patronat du XXIe siècle ».
De son côté, le président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie, Frédéric Saint-Geours, a « rappelé que la modernisation du patronat ne se ferait pas sans son unité et qu'il poursuivrait le dialogue avec Laurence Parisot sur le sujet ».
Selon une source proche de la fédération, Frédéric Saint-Geours a suggéré au bureau d'engager une modernisation qui ne se limiterait pas à la seule UIMM.
C'est « dans une ambiance très apaisée », qu'il s'est entretenu, juste avant la réunion, avec la présidente du Medef, Laurence Parisot, a-t-on appris de même source.
Rien à voir donc avec le climat « glacial » qui avait marqué mardi dernier leur premier entretien depuis le début de la crise.
« Nous avons convenu avec Laurence Parisot de nous revoir prochainement », a affirmé Frédéric Saint-Geours à la presse.
En apparence, les tensions semblaient donc un peu retombées lundi. Mais l'épineuse question des mandats (Unedic ...), que des membres de l'UIMM exercent au nom du Medef dans des instances nationales, et dont Laurence Parisot exige la « remise à plat », n'a pas été évoquée.
La présidente du Medef avait indiqué samedi son intention de réunir « sous dix jours », le comité des mandats du Medef, dans lequel siège Frédéric Saint-Geours, pour préparer cette remise à plat.
La question « sera posée dans quelques temps », a affirmé Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries alimentaires et membre du bureau du mouvement patronal.
« Bien sûr qu'il y a des problèmes, mais on essaye de les résoudre sans que cela apparaisse comme une guerre permanente entre le Medef et ses fédérations », a-t-il ajouté.
Hugues-Arnaud Mayer, membre du bureau et président du Medef Auvergne, a de son côté qualifié la réunion de « très constructive ».
« On repart vers une union sérieuse et pleine d'avenir », a-t-il estimé. « On a tous les mêmes objectifs (...) la défense des entreprises françaises. Il n'y a pas de scission au sein du Medef », a-t-il assuré.
Selon une source proche de l'UIMM, si Laurence Parisot a semblé vouloir se rapprocher du patron de l'Union, c'est parce que plusieurs fédérations lui ont reproché de ne pas l'avoir soutenu plus tôt.
Certains patrons de PME ou TPE auraient également peu apprécié son initiative de convoquer cette semaine les patrons du CAC 40 pour discuter de la situation, les laissant ainsi à l'écart.
Durant le week-end, les tensions au sein du patronat étaient montées d'un cran. L'ancien président de l'UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac et son prédécesseur, Daniel Dewavrin, ont accusé Laurence Parisot d'avoir été au courant plus tôt qu'elle ne le dit de l'existence d'un système de retraits en espèces des caisses de la fédération de la métallurgie.
Une accusation aussitôt réfutée par Laurence Parisot, qui a décidé de porter plainte au pénal pour diffamation.
Lundi, Arnaud Leenhardt, ancien président de l'UIMM, a affirmé dans un entretien au Monde avoir « entendu la même chose » que Daniel Dewavrin.

Francebourse.com, avec AFP
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