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UIMM : le parachute en or de DGS

Article du 29/02/2008
Un million d'euros. C’est le montant négocié par l'ancien président de l'UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac, pour son départ de l’organisation patronale ainsi que la prise en charge financière intégrale d'une éventuelle condamnation dans l'affaire des retraits suspects.
Révélés par l'hebdomadaire Marianne à paraître samedi, ces deux accords conclus entre DGS et l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) ont été négociés respectivement début novembre et fin décembre, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.
Denis Gautier-Sauvagnac a obtenu le versement d'une indemnité de départ de « plus d'un million d'euros » peu avant son départ le 15 novembre de la présidence du patronat de la métallurgie, selon cette source.
Cette indemnité s'élève à 1,5 million d'euros, affirme de son côté Marianne.
Le second accord « garantit à Denis Gautier-Sauvagnac que toutes les condamnations éventuelles liées à la procédure judiciaire en cours seront financièrement prises en charge par l'UIMM », assure Marianne.
Le contenu de ce second accord aurait été, selon l'hebdomadaire, « partiellement dissimulé à certains membres du bureau » de l'UIMM qui réunit des dirigeants de grands groupes industriels français.
« Il y a une tradition d'opacité considérable dans cette fédération », a pour sa part estimé une source proche du dossier.
Sa signature est intervenue à la même époque que l'élection de Frédéric Saint-Geours à la tête de l'organisation patronale.
Ces accords, négociés avec Michel de Virville, mandaté par le bureau de l'union patronale, auraient pour objectif, selon une source proche du dossier, de s'assurer du silence de Denis Gautier-Sauvagnac dans le dossier des retraits suspects, pour lequel il a été mis en examen le 15 janvier, notamment pour « abus de confiance ».
Quelque 19 millions d'euros ont au total été retirés entre 2000 et 2007 sous son autorité. Les enquêteurs soupçonnent que la majeure partie de ces sommes a pu servir au financement occulte de syndicats.
Denis Gautier-Sauvagnac n'en dit rien et se contente d'affirmer qu'il avait procédé, comme ses prédécesseurs, « à des remises de fonds aux représentants des organismes participant à la vie sociale du pays ».
« Je n'ai sur ce sujet aucun commentaire à faire », a réagi à l'AFP Me Jean-Yves Le Borgne, avocat de DGS. « Pour moi le coeur du débat, c'est la fluidification des relations sociales », a-t-il ajouté.
Sollicités par l'AFP, ni l'UIMM, ni Michel de Virville n'avaient réagi dans l'immédiat.
Ces deux contrats n'ont pas été versés au dossier instruit par le juge financier Roger Le Loire, selon des sources judiciaires.
Ces contrats pourraient conduire la justice à envisager des poursuites contre l'organisation en tant que personne morale pour « complicité » des chefs reprochés à Denis Gautier-Sauvagnac, selon une source proche du dossier.
L'ancien président du patronat de la métallurgie reste délégué général de l'organisation et continue de percevoir un salaire d'environ 20.000 euros par mois. Il a annoncé le 11 décembre qu'il quitterait l'UIMM en 2008.
Selon Marianne, le contrat conclu en novembre stipulerait qu'il « quittera ses fonctions de délégué général au plus tard le 31 janvier 2009 ».
Dans ce dossier, le délégué général adjoint de l'UIMM, Dominique de Calan, a lui aussi été mis en examen le 14 février pour complicité et recel d'abus de confiance.
Selon une source proche du dossier, il pourrait avoir conclu des accords similaires à ceux de Denis Gautier-Sauvagnac.

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