Le groupe mutualiste Banque Populaire a vu son bénéfice net chuter en 2007, plombé par la reprise du rehausseur de crédits CIFG à sa filiale Natixis.
Le bénéfice net du groupe s’inscrit au final en baisse de 37,9 % à 1,055 milliard d’euros, contre 1,70 milliard d’euros il y a un an, annonce le groupe. Un provisionnement de 700 millions d’euros a été inscrit dans les comptes au titre de CIFG.
L’assureur d’obligations était en difficulté en raison de son exposition à la crise des crédits immobiliers à risque (« subprime »). Banque Populaire a racheté le rehausseur de crédit le 20 décembre dernier, conjointement avec la Caisse d’Epargne, auprès de leur filiale commune Natixis. Les deux groupes mutualistes ont le même jour recapitalisé la société à hauteur de 1,5 milliard d’euros.
Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d’affaires) du groupe Banque Populaire s’inscrit aussi en baisse, de 7,89 % à 7,445 milliards d’euros. La contribution de Natixis représente « plus du quart du PNB du groupe » contre près du tiers en 2006.
La contribution de Natixis au bénéfice du groupe Banque Populaire s’élève à 316 millions d’euros en 2007, précise également le communiqué. De son côté, Natixis a annoncé un résultat net de 1,101 milliard d’euros en 2007, de moitié inférieur à celui de 2006, affecté par la crise des « subprime ».
Sauvé par la banque de détail
Dans l’activité de banque de détail, les résultats s’affichent nettement plus solides. Ainsi, le bénéfice net des différentes Banques Populaires régionales a progressé de 11,7 % à 1,340 milliard d’euros tandis que leur PNB progressait de 4,7 % à 5,839 milliards d’euros.
Le résultat brut d’exploitation a gagné 6,5 % à 2,181 milliards d’euros.
Le coefficient d’exploitation, indicateur de bonne gestion d’une banque, s’est lui amélioré à 62,7 % contre 63,3 % en 2006, soit « l’un des meilleurs de la place », se targue le groupe.
Sur le marché des entreprises, les Banques Populaires « confortent leurs positions de leader » avec 27 % de part de marché sur la distribution de prêts à la création d’entreprise. « Le Groupe bénéficie d’une structure financière très solide », assure Banque Populaire. Fin 2007, ses fonds propres réglementaires totaux atteignaient 19,8 milliards d’euros. Son ratio de solvabilité Tier 1 ressortait à 9,1 %, « l’un des meilleurs de la zone euro ». « Fort de sa robuste solidité financière, le Groupe confirme sa volonté de développement par croissance externe, en France comme à l’étranger », ajoute Banque Populaire dans un communiqué. Banque Populaire est d’ailleurs entré la semaine dernière en négociations exclusives avec la banque britannique HSBC pour lui racheter ses sept banques régionales pour 2,1 milliards d’euros.
