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Afrique du Sud : visite de Nicolas Sarkozy

Article du 28/02/2008
Le président français Nicolas Sarkozy, en provenance du Tchad, a atterri jeudi matin au Cap, la capitale parlementaire de l'Afrique du Sud, où il va rester deux jours pour une visite d'Etat.
Le chef de l'Etat, accompagné d'une solide délégation industrielle dans la première puissance économique du continent, devait être reçu en milieu de matinée par son homologue sud-africain Thabo Mbeki, puis prononcer un discours devant le Parlement.
Un contrat pour une centrale à charbon devrait notamment être signé, pour 1,4 milliard d'euros, ainsi qu'une série d'accords technologiques et scientifiques.
D'autres contrats dans le secteur énergétique sont prévus, avec le conglomérat Bouygues et la compagnie d'électricité EDF en partenariat avec le groupe sud-africain Aveng, alors que l'Afrique du Sud traverse une grave crise énergétique qui menace sa croissance.
Le PDG du groupe nucléaire Areva, Anne Lauvergeon, fait partie de la délégation. L'Afrique du Sud, qui dispose déjà de la seule centrale nucléaire d'Afrique noire, veut en construire une deuxième et a approché Areva ainsi que son concurrent américain Westinghouse.
La France est le 8e partenaire économique de l'Afrique du Sud, avec des échanges totaux de 3,3 milliards de dollars en 2007.
Les discussions avec Thabo Mbeki devraient également porter sur les conflits sur le continent, notamment sur les tensions au Tchad.
Une rencontre avec Jacob Zuma, élu en décembre contre Mbeki président du Congrès national africain (ANC, au pouvoir depuis les premières élections multiraciales de 1994), est prévue vendredi matin.
Nicolas Sarkozy, accompagné de son épouse Carla Bruni-Sarkozy, doit ensuite quitter Le Cap pour Johannesburg, pour la partie privée de son programme qui annonce notamment un entretien avec le premier président noir d'Afrique du Sud, le héros de la lutte antiapartheid Nelson Mandela.
Mercredi, au cours d'une visite aussi brève que controversée à N'Djamena, M. Sarkozy avait obtenu l'annonce par son homologue tchadien Idriss Deby Itno de l'ouverture d'une « enquête internationale » sur le sort de deux opposants disparus.
Critiqué pour avoir accepté d'aller au Tchad sans avoir obtenu au préalable que le mystère soit dissipé sur ces disparitions, le chef de l'Etat français a vanté les mérites d'une telle visite, moins d'un mois après une attaque rebelle ratée contre N'Djamena repoussée in extremis le 3 février avec l'aide de la France.
Nicolas Sarkozy a demandé à ce qu'une commission d'enquête fasse la lumière sur « ce que sont devenus les deux opposants » Ngarlejy Yorongar et Ibni Oumar Mahamat Saleh. « M. Deby a accepté cette commission », a-t-il assuré.
Le député Yorongar et M. Ibni, porte-parole de la principale coalition de l'opposition, ont été arrêtés le 3 février par les services de sécurité tchadiens, selon leur entourage. Depuis, on ignore ce qu'ils sont devenus.
« La France veut la vérité et je ne céderai pas sur ce point. Ce n'est pas parce que le gouvernement du Tchad est légitime qu'il peut se permettre de faire n'importe quoi », avait affirmé Nicolas Sarkozy auparavant dans un discours devant la communauté française de N'Djamena.

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