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Eau : la pénurie d’eau potable, une dure mais nécessaire prise de conscience

Article du 26/03/2007
La journée mondiale de l’eau, organisée jeudi dernier 22 mars, a été l’occasion pour les grandes institutions internationales de rappeler le problème crucial de l’or bleu.

1,6 millions : c’est le nombre annuel de décès par manque d’accès à une eau de bonne qualité ou à l’hygiène, dénonce l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 90 % de ces morts sont des enfants de moins de cinq ans et une grande partie se trouve dans des pays en développement.

2/3 : selon la FAO, organisation onusienne pour l’alimentation, un homme sur cinq vit déjà dans une zone où règne la pénurie d’eau et deux hommes sur trois seront menacés d’une pénurie en 2025.
« En tant que communauté mondiale, nous avons les moyens d’améliorer grandement la gestion de nos ressources hydriques et de permettre à davantage de personnes d’accéder à l’eau », a estimé Jacques Diouf, chef de la FAO. Il en va de l’éradication de certaines maladies mais également du bien-être économique des populations. Ainsi, les premières personnes touchées par le manque d’eau sont les fillettes qui délaissent les bancs des écoles pour parcourir des kilomètres à pied jusqu’aux rares puits. L’absence d’éducation des filles de ce fait est un frein important au développement.

2,6 milliards de personnes ne disposent pas d’un système d’assainissement adéquat.

1 000 à 2 000 : les besoins quotidiens en eau potable sont de 2 à 4 litres par personne, mais il faut entre 1 000 et 2 000 litres d’eau pour produire un kilo de blé, note la FAO, entre 13 000 et 15 000 litres d’eau pour produire un kilo de bœuf.

Le message du Vatican

La FAO a tenu une conférence internationale dans son siège, dans la capitale italienne. Depuis Rome également, le Pape Benoit XVI a lancé un message, rappelant que le droit à l’eau est « fondamental et universel » et qu’il devient un « impératif moral et politique dans un monde qui dispose de niveaux de connaissances et de technologies capables de mettre fin aux situations de pénurie d’eau ».
Le message de Benoit XVI cite un passage important du « Compendium de la Doctrine sociale de l’Église (n. 485) : « L’accès à l’eau compte en effet parmi les droits inaliénables de tout être humain, puisqu’il représente un pré-requit pour la réalisation d’une grande partie des autres droits humains, comme le droit à la vie, à l’alimentation, à la santé. Pour cette raison, l’eau « ne peut pas être traitée comme une simple marchandise parmi tant d’autres et son usage doit être rationnel et solidaire (...) Le droit à l’eau, comme tous les droits de l’homme, se base sur la dignité humaine et non pas sur des évaluations de type purement quantitatif, qui ne considèrent l’eau que comme un bien économique. Sans eau, la vie est menacée. Le droit à l’eau est donc un droit universel et inaliénable ».
« En ce sens, précise-t-il, la gestion durable de l’eau devient un défi socio-économique, environnemental et éthique, qui concerne non seulement les institutions, mais la société tout entière. Ce défi doit être affronté selon le principe de subsidiarité, c’est-à-dire à travers l’adoption d’une approche avec la participation de tous, impliquant non seulement le secteur privé mais aussi et avant tout les communautés locales ; le principe de la solidarité, pilier fondamental de la coopération internationale qui exige une attention prioritaire envers les pauvres ; le principe de la responsabilité à l’égard des générations présentes et futures, ce qui implique la nécessité de réexaminer les modèles de consommation et de production souvent non durables quant à l’utilisation des ressources hydriques ».
Enfin, le Saint-Siège insiste sur cette responsabilité : « C’est là une responsabilité qui doit être partagée par tous et élevée au rang d’impératif moral et politique dans un monde qui dispose de niveaux de connaissances et de technologies capables de mettre fin aux situations de pénurie d’eau et à leurs conséquences dramatiques, qui concernent surtout les régions aux revenus les plus bas, dans lesquelles l’accès à l’eau peut souvent entraîner de véritables conflits, alors qu’elle peut devenir un motif de coopération inter régionale, là où est valorisée une approche à long terme, fondée sur l’interdépendance hydrologique qui associe les usagers de l’eau de pays voisins au sein d’un système partagé ».

Francebourse.com – Alexandra Voinchet

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