Darfour : un collectif français demande de l’action et non de la compassion
Article du 20/03/2007
Le collectif français Urgence Darfour doit tenir ce soir un meeting pour interpeller les candidats à la présidentielle sur le conflit meurtrier au Darfour. « L’objectif est de mettre le Darfour sur l’agenda des présidentiables », a expliqué à l’AFP Jacky Mamou, président d’Urgence Darfour. Il estime que la France, comme membre du Conseil de Sécurité et grand pays européen, a une responsabilité particulière « car c’est elle qui s’est opposée à des sanctions européennes au dernier conseil des ministres des Affaires étrangères, et maintenant à une nouvelle résolution britannique. » « Il n’y a eu que des déclarations vagues de compassion jusqu'à maintenant, Nicolas Sarkozy (UMP, droite) et Ségolène Royal (Parti socialiste) ont évoqué brièvement le sujet sans prendre d’engagement, François Bayrou (UDF, centre) s’est rendu il y à deux ans là-bas, mais lui non plus ne propose rien de concret pour l’instant. Le temps de la compassion est finie, il y a urgence à agir maintenant », ajoute-t-il.
Avant la réunion de mardi, où sont prévus l’intellectuel Bernard-Henri Lévy et de l’ancien président de Médecins sans Frontières et ex-ministre socialiste Bernard Kouchner, Urgence Darfour a adressé une pétition pour une force de protection internationale au Darfour aux chefs de gouvernement des Etats membres de l'Union européenne (UE).
Le conflit a fait 200.000 morts et plus de deux millions de déplacés depuis février 2003, selon l'Onu. Le gouvernement soudanais conteste ces chiffres.
