Les places boursières mondiales ont été bien chahutées encore hier.
A Paris, la séance a été pour le moins nerveuse, les investisseurs tentant de digérer les différentes informations sur l’état de l’économie américaine. Le CAC 40 a connu une après-midi mouvementée, alternant hausses et baisses au gré des chiffres et commentaires sur la santé de la première économie mondiale, avant de se replier nettement en fin de séance.
L’indice a perdu hier en clôture 1,31 % à 5 157,09 points, dans un volume d’échanges de 8 milliards d’euros, revenant ainsi à son niveau de septembre 2006.
Ce matin, le CAC a ouvert en très légère hausse : + 0,05 % à 5 159,56 points.
L’indice parisien perd 8,3 % depuis le 1er janvier.
Hier, Londres a reculé de 0,68 %, Francfort de 0,78 % et l’Eurostoxx 50 de 1,04 %.
En Asie, après chuté de 3% en séance, le Nikkei est parvenu à se reprendre profitant de la hausse du dollar. L’indice phare de la Bourse de Tokyo a progressé de 0,56 % vendredi à 13 861 points. Shanghai et Hong Kong ont progressé de 0,55 % et 0,06 %.
Aux Etats-Unis, New York a terminé en forte baisse, lors d’une troisième séance consécutive de repli. Le Dow Jones a lâché 2,46 % à 12 159,21 points : il recule ainsi de plus de 300 points. Il perd 5,5 % en cinq séances.
Le Nasdaq a perdu 1,99 % à 2 346,90 points.
L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a baissé de 2,91 % à 1 333,25 points. Cet indice perd 9,2 % depuis le 1er janvier et enregistre sa plus forte chute en cinq séances (- 6,15 %) depuis novembre 2002. Le Standard and Poor se retrouve ainsi au plus bas depuis quinze mois.
Hier, la séance à Wall Street a été conditionnée par l’annonce des lourdes pertes annuelles de Merrill Lynch (7,8 milliards de dollars en 2007), déjà connue comme l’une des plus grosses victimes de la crise des « subprimes » et les statistiques américaines : malgré la une chute des demandes hebdomadaires d’allocations chômage, Wall Street n’a pu faire fi du plongeon des mises en chantier de logements en décembre, énième manifestation du marasme de l’immobilier américain.
Mettant encore davantage sous le feu des projecteurs la mauvaise pente suivie par l’économie américaine, le président de la Réserve fédérale (Fed), Ben Bernanke, a plaidé devant la Chambre des représentants pour un plan de relance temporaire mais rapide face au danger d’un ralentissement économique aux Etats-Unis, tout en répétant que la Fed ne prévoyait pas de récession mais une croissance faible. Ses propos renforcent encore la probabilité d’une baisse des taux d’intérêt américains, espérée par les marchés.
A noter que le président américain George Bush doit annoncer ce soir un plan de relance fiscal et budgétaire de l’économie nationale de 100 à 150 milliards de dollars.
Par ailleurs, de ce côté-ci de l’Atlantique, le bulletin mensuel de la Banque centrale européenne (BCE) publié hier a réitéré des menaces de resserrement monétaire.
Autre grand rendez-vous de cette semaine : la publication aujourd’hui des résultats de General Electric, « pouls de l’Amérique ». Les investisseurs attendent également l’indice de confiance des consommateurs de l’université du Michigan pour janvier et l’indice des indicateurs du avancés Conference Board pour décembre.
En France, on observera les chiffres des commandes à l’industrie pour novembre, et au Royaume-Uni ceux des ventes de détail en décembre. Sera également publiée la confiance des ménages japonais en décembre.
