Vingt jours après leur condamnation à huit ans de travaux forcés par la Cour criminelle de N’Djamena, les six membres de L’Arche de Zoé comparaissent aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Créteil qui doit statuer sur l’adaptation de leur peine en droit français.
Eric Breteau, Emilie Lelouch, Alain Péligat, Philippe van Winkelberg, Nadia Merimi et Dominique Aubry ont été condamnés au Tchad le 26 décembre 2007 à huit ans de travaux forcés pour la tentative d’enlèvement de 103 enfants – qu’ils disaient orphelins du Darfour - après avoir tenté de les exfiltrer vers la France deux mois auparavant.
Les six Français ont été transférés, avec leur accord, en France deux jours après leur condamnation, pour y purger leur peine dans le cadre de la convention judiciaire franco-tchadienne de 1976.
Le tribunal correctionnel de Créteil doit adapter leur condamnation, les travaux forcés n’existant pas en droit français. La décision devrait être soit rendue dans la foulée de l’audience, soit plus probablement mise en délibéré sous quinzaine. Le verdict tchadien devrait probablement se commuer en huit années d’emprisonnement.