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Automobile : Bruxelles doit trancher sur la réduction d’émissions de CO2 des voitures

Article du 19/12/2007
La Commission européenne doit présenter aujourd’hui ses propositions pour réduire les émissions de CO2 des voitures neuves en 2012. Mais les tractations sont délicates étant donnés des intérêts divergents forts.
D’un côté, l’Allemagne, pays des grosses berlines, craint qu’une décision trop drastique de freine son activité de production automobile. La Suède est de cet avis.
De l’autre, la France et l’Italie, et d’une manière plus générale les pays producteurs de petites citadines moins polluantes penchent en faveur de l’adoption de mesures fortes pour réduire les émissions de gaz.
Selon l’objectif retenu par Bruxelles en février dernier, les voitures neuves vendues en Europe en 2012 ne devront plus émettre en moyenne que 120 grammes de CO2 par kilomètre contre 160 actuellement. Les constructeurs eux-mêmes devront réduire les émissions moteur à 130 grammes, 10 autres grammes étant gagnés par une amélioration des pneumatiques, une climatisation plus économe, la mise en place d’indicateurs de changement de vitesse ou un recours accru aux biocarburants.
Mais cet objectif n’est qu'une moyenne pour l’ensemble du parc automobile et il s’agit maintenant de « partager le fardeau » entre constructeurs.
Selon une étude de l’ONG « Transport et Environnement », les constructeurs français et italiens (PSA, Renault, Fiat) émettaient 144 g en moyenne en 2006 contre 173 g pour les allemands BMW, Volkswagen (Audi) et DaimlerChrysler (Mercedes).
Comme le souhaite l’Allemagne, la Commission Européenne devrait donc proposer des objectifs différenciés en fonction du poids du véhicule mais il reste encore à tracer la courbe qui déterminera l’objectif d’émissions de CO2 en fonction de ce poids.
L’autre point polémique porte sur le montant des pénalités à infliger aux constructeurs dépassant les objectifs. Selon des sources européennes, le président José Manuel Barroso ne veut pas contrarier l’Allemagne et propose 10 euros par gramme de CO2 en trop alors que le commissaire à l’Environnement, le Grec Stavros Dimas, réclame 95 euros. Ce dernier chiffre a affolé le gouvernement allemand, qui a dénoncé un coût potentiel de plusieurs milliards d’euros à son industrie, et la Chancelière Angela Merkel est de suite montée au créneau.
Les propositions que doit faire la Commission dans la journée ne seront de toute façon que le début du processus législatif. Elles devront être adoptées en commun accord avec le Parlement européen et les ministres des 27 pays membres.

Francebourse.com, avec AFP
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