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Automobile : Les constructeurs allemands craignent les mesures de Bruxelles sur le CO2

Article du 18/12/2007

Désastre industriel, menace pour l emploi, manoeuvres politiques : les constructeurs allemands, spécialistes des grosses berlines, crient à l’injustice à la veille de l’annonce par Bruxelles des objectifs de réduction des émissions de CO2 pour les voitures.
La Commission européenne doit en effet présenter demain le détail de ses mesures pour obliger les fabricants automobiles à proposer des véhicules qui n’émettront plus que 130 grammes de dioxyde de carbone par kilomètre. Ces mesures font l’objet d’un véritable bras de fer franco-allemand autour du montant et du mode de calcul des pénalités infligées aux contrevenants. Ainsi, la semaine dernière, après le vote du bonus-malus français, le président de la fédération allemande de l’automobile avait accusé Paris de vouloir torpiller BMW, Daimler ou Volkswagen. Même la chancelière allemande Angela Merkel est intervenue dans le débat : « nous allons nous battre pour nos intérêts ».
Les constructeurs allemands, spécialistes des berlines particulièrement lourdes et gourmandes en carburant, craignent en effet d’être les premières victimes des sanctions européennes. Et ce même si, à la demande de Berlin, la Commission semble s’orienter vers une grille différenciée selon le poids des véhicules.
Selon une étude publiée par l’ONG européenne Transport et Environnement, les constructeurs allemands émettent 173 grammes de CO2 en moyenne, contre 144 g pour les français. Pire, les deux premiers groupes automobiles du pays, Daimler et Volkswagen, ont vu leurs émissions augmenter en 2006.
Selon les simulations du Centre de recherche automobile (CAR), en prenant l’hypothèse d’une amende de 60 euros par gramme excédentaire et d’une pondération moyenne par le poids, presque toutes les voitures haut-de-gamme allemandes seraient pénalisées. Les bolides de Porsche seraient sanctionnés par des amendes comprises entre 4 000 et 8 000 euros, de plus de 10 000 euros pour le tout-terrain M6 de Mercedes ou de 11 000 euros pour le coupé Audi R8. Seul BMW tirerait son épingle du jeu.
A terme, l’industrie allemande, qui emploie au total 740 000 personnes et reste le secteur qui contribue le plus fortement à l’économie, craint de voir apparaître de nouvelles difficultés dans un marché compliqué.


Francebourse.com, avec AFP
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