La Bourse de Paris a terminé en hausse, l’indice CAC 40 gagnant 0,32 % à 5 743,32 points.
Elle a opéré un brusque changement de direction cet après-midi après l’annonce de la Fed d’un accord avec plusieurs Banques centrales, dont la BCE, pour augmenter les liquidités. La Banque centrale européenne, la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale canadienne, la Banque d’Angleterre et la Banque nationale suisse se sont en effet mises d’accord pour injecter des liquidités sur les marchés.
Cette opération coordonnée vise à réduire les tensions existantes sur les marchés monétaires et interbancaires, a précisé l’institution monétaire européenne dans un communiqué.
La BCE va procéder à deux opérations afin de fournir des liquidités en dollars d’une maturité de 28 et 35 jours, pour un montant maximum de 10 milliards de dollars chacune.
Cette décision intervient au lendemain d’une baisse des taux de la Fed qui a entraîné un net recul des places financières américaine et asiatiques, certains investisseurs espérant une baisse plus prononcée que celle d’un quart de point largement anticipée.
La Réserve fédérale va quant à elle attribuer des liquidités aux banques via un système d’enchères, dont la première est prévue le 20 décembre, afin de rassurer les marchés englués dans la crise du crédit.
L’Eurofirst 80 a gagné 0,33 % à 5 716,17 points.
Wall Street a ouvert en hausse. Le Dow Jones gagnait 1,6 % et le Nasdaq 1,73 %, après avoir chuté la veille.
A l’heure de la clôture à Paris, le Dow Jones gagnait 1,10% à 13 580,55 points et le Nasdaq 1,67 % à 2 696,61 points.
Hier, Wall Street avait fini en nette baisse après la réduction d’un quart de point du principal taux d’intérêt de la Fed, jugeant que celle-ci ne s’était pas montrée assez offensive pour résorber la crise du crédit : le Dow Jones avait perdu 2,14 %, le Nasdaq 2,45 % et le SP 500 2,53 %.
Parmi les autres annonces de la journée, les prix record du pétrole ont dopé le déficit commercial américain qui a augmenté de 1,2 % en octobre à 57,8 milliards de dollars, a indiqué le département du Commerce.
De plus, les chiffres de septembre ont été révisés en hausse à 57,1 milliards de dollars au lieu de 56,5 annoncé initialement.
La balance commerciale d’octobre expose certains maux dont souffre l’économie américaine : pétrole cher et dépendance de la Chine. La cherté du baril a fait que le déficit de la balance pétrolière a atteint un plus haut historique. Les Américains ont aussi acheté plus de biens de consommation et de voitures.
Du côté des exportations, le mois d’octobre a été sauvé par de fortes commandes d’avions commerciaux, qui ont représenté 913 millions de dollars au total. Le bilan à l’export est moins brillant pour les biens de consommation, pour les fournitures industrielles et pour les produits alimentaires...
Au total le déficit avec la Chine a atteint un record en octobre à 25,9 milliards de dollars (+ 9,1 %), ce qui représente un tiers du déficit total. Celui avec l’Union européenne a quasiment doublé (+ 84,9 %) à 11,9 milliards.
Autre chiffre : la production industrielle dans la zone euro a augmenté de 0,4 % en octobre par rapport à septembre. En octobre 2007 par rapport à octobre 2006, la production industrielle a progressé de 3,8 %.
Le pétrole gagne 2,19 % à 91,99 dollars.
Aux Etats-Unis, les réserves de brut ont baissé de 700 000 barils sur la semaine au 7 décembre.
