La banque française Natixis a dévoilé ses résultats hier, en avance sur son calendrier. En effet, pour décourager la spéculation sur son titre et donner le plus vite possible l’information « la plus complète » au marché, Natixis avait avancé à dimanche la publication de ses résultats attendus jeudi 29 novembre.
Natixis a dégagé un bénéfice net en hausse de 16 % au troisième trimestre malgré la crise financière dont l’impact sur ses comptes, chiffré à 407 millions d’euros, est « fort » mais « concentré sur quelques activités ». « L’impact de la crise a été concentré essentiellement sur quelques activités de la banque de financement et d’investissement (titrisation et compte propre) et l’activité de rehaussement de crédit exercée par CIFG », dont la cession sera effective avant le 31 décembre, a indiqué la filiale commune aux groupes Caisse d'Epargne et Banque Populaire dans un communiqué.
CIFG, sa filiale américaine, a en effet dû être recapitalisée en urgence par les deux maisons mère de Natixis après que l’agence de notation Fitch eut menacé de dégrader sa note. Les deux actionnaires de référence se sont également engagés à la racheter à Natixis, sans donner d'indication sur le prix.
Sans surprise, c’est la banque de financement et d’investissement qui a payé le plus lourd tribut à la crise, avec un résultat net qui recule à 81 millions d'euros, contre 209 millions un an plus tôt.
Le PNB (produit net bancaire, équivalent au chiffre d’affaires) de Natixis ressort en baisse de 17 % à 1,364 milliard d’euros.
La hausse du bénéfice net, qui atteint 437 millions d’euros, s’explique largement par une plus-value exceptionnelle de 231 millions d’euros générée par la vente du siège rue Saint-Dominique à Paris.
Le pôle gestion d’actifs enregistre une bonne performance puisque son bénéfice après impôt a progressé de 22 % (à 64 millions d’euros).
