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Après le rouge de la séance de mercredi...

Article du 22/11/2007

Mnemo : PXI

Ce matin, l’indice parisien a ouvert en hausse sur un gain de 0,45 % à 5 405,39 points. Cette ouverture n’efface cependant pas la séance d’hier dans la mémoire des opérateurs.
La Bourse de Paris a en effet chuté mercredi à son plus bas niveau depuis le 16 août, le CAC 40 perdant 2,28 %, tiré à la baisse par le recul important des valeurs bancaires, sur fond de flambée de l’euro et de mauvaises nouvelles pour l’immobilier américain à risques. L’indice parisien a perdu hier 125,38 points à 5 381,30 points, dans un volume d’échanges de 7,85 milliards d’euros.
Société Générale (- 5,92 % à 94,63 euros) a été pénalisée par la banque américaine Goldman Sachs, qui a abaissé sa recommandation à « vendre » contre « neutre » auparavant.
Crédit Agricole (- 4,32 % à 21,25 euros) a demandé à la Banque d’Espagne l’autorisation de monter à 30 % du capital de Bankinter, selon le journal Expansion. La banque française avait annoncé lundi qu’elle allait détenir 19,53 % de la cinquième banque espagnole.
Natixis (- 3,90 % à 11,33 euros) accroche les 11 euros. Les analystes s’inquiètent de l’exposition des banques à la crise des « subprimes ».
La séance de ce jeudi devrait connaître des volumes réduits, puisque Wall Street sera fermée en raison d’un jour férié.

Londres a perdu mercredi 2,12 %, Francfort 1,42 % et l’Eurostoxx 50 1,89 %.

La Bourse de New York a terminé en nette baisse hier, les investisseurs liquidant des positions avant la fête américaine de Thanksgiving dans un contexte d’inquiétudes économiques : le Dow Jones a cédé 1,62 % et le Nasdaq a perdu 1,33 %.
Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) est de nouveau tombé sous les 13 000 points, reculant de 211,10 points à 12 799,04 points, tandis que l’indice composite du Nasdaq a lâché 34,66 points à 2 562,15 points, selon les chiffres définitifs de la clôture.
L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a baissé de 1,59 % à 1 416,77 points. Il affiche désormais une baisse par rapport au début de l’année (- 0,11 %).
Wall Street a été ébranlée par la nouvelle envolée du pétrole, qui a frôlé les 100 dollars le baril avant de se replier, et la chute du dollar.
Par ailleurs, les inquiétudes entourant la première économie mondiale ont été alimentées par le plongeon de 0,5 % de l’indice composite de l’activité économique en octobre, ce qui fait craindre un ralentissement plus marqué que prévu pour le début de l’année prochaine.
L’indice de la confiance des consommateurs, calculé par l’Université du Michigan, a été révisé en hausse à 76,1 points pour novembre mais il reste en recul par rapport à octobre.
Les valeurs financières ont été particulièrement malmenées, à commencer par la banque Goldman Sachs qui a trébuché de 3,7 % à 209,50 dollars, ou le géant Citigroup qui a lâché 2,1 % à 30,73.
Les craintes du marché ont été notamment alimentées par des propos du secrétaire américain au Trésor Henry Paulson, qui a déclaré dans une interview au Wall Street Journal s’attendre à ce que les défauts de remboursement de prêts immobiliers aux États-Unis soient nettement plus élevés en 2008 qu’en 2007.
« C’est encore et encore la même histoire. On s’inquiète à cause du crédit, on redoute d’éventuelles dépréciations futures et on craint pour la croissance de l’économie américaine », résume Edward Bretschger de Calyon Securities.
« On dirait que les investisseurs ne parviennent tout simplement pas à se libérer des angoisses liées au secteur financier », ajoute Bucky Hellwig de Morgan Asset Management.
La Bourse de New York sera fermée jeudi et aura une séance raccourcie vendredi. Nombre d’intervenants ayant pris des congés cette semaine, la place est marquée aussi par une volatilité plus forte que d’habitude

La Bourse de Tokyo a à l’inverse terminé la séance de jeudi en légère hausse de 0,34 %, les investisseurs profitant des sévères dégringolades de ces derniers jours pour grappiller des actions à prix bradé.

Les cours du pétrole restaient sous la barre des 98 dollars jeudi dans les échanges électroniques en Asie, après avoir atteint des records mercredi, tout près des 100 dollars.
Le baril de « light sweet crude » pour livraison en janvier, était légèrement en hausse, gagnant 5 cents à 97,34 dollars par rapport aux 97,29 dollars à la clôture mercredi à New York.
Les prix du Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier n’étaient pas disponibles.
Mercredi soir à New York, le baril de Brent de la mer du Nord, qui s’était hissé en séance à un nouveau plus haut (96,53 dollars) avait également reculé pour terminer à 94,84 dollars.
Parmi les facteurs fondamentaux expliquant les prix actuels, les analystes citent l’étroitesse de l’approvisionnement mondial et les craintes qu’un hiver rigoureux fasse bondir la demande en produits de chauffage.
Premier consommateur mondial d’énergie, les Etats-Unis ont annoncé mercredi une baisse de leurs stocks de brut de 1,1 million de barils à 313,6 millions la semaine dernière. Les analystes prévoyaient a contrario une hausse de 750 000 barils.
Focalisant l’attention du marché avec l’arrivée de l’hiver, annoncé plus froid, les réserves de produits distillés (gasoil et fioul domestique) ont également chuté de 2,4 millions de barils, alors que les analystes s’attendaient à un recul moins marqué (- 450 000 barils).

L’euro a de son côté amélioré jeudi lors des échanges asiatiques son record face au dollar, en se hissant à 1,4875 dollar pour un euro, la devise américaine restant affaiblie par le ralentissement économique aux Etats-Unis et la perspective d’une nouvelle baisse des taux d’intérêt.
Selon les cambistes, le billet vert pâtit également de spéculations selon lesquelles plusieurs pays du Golfe seraient en train d’envisager de réévaluer leurs monnaies, qui sont pour la plupart arrimées de façon fixe au dollar.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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