France Bourse
Abonnez-vous

Energie : La croissance de la bioénergie nécessite une gestion prudente

Article du 20/11/2007

Exploiter pleinement le potentiel des biocarburants signifie surmonter les obstacles environnementaux et sociaux et éliminer les barrières commerciales qui entravent le développement d'un marché mondial, selon un rapport publié par le Partenariat mondial sur les bioénergies (Global Bioenergy Partnership, GBEP).
Les conflits potentiels entre la production de bioénergie et la protection de l'environnement, le développement durable, la sécurité alimentaire des populations rurales pauvres et le développement économique des pays fournisseurs de matières premières agricoles devraient être abordés de toute urgence, affirme le rapport « A Review of the Current State of Bioenergy Development in G8 +5 countries ».
Le développement de la bioénergie est de plus en plus favorisé dans un contexte de renchérissement du pétrole, de demande croissante en énergie de la part des pays émergents mais aussi de lutte contre le réchauffement climatique.
La bioénergie devrait satisfaire 20 % de la demande énergétique mondiale d’ici 2030, et entre 30 et 40 % à l’horizon 2060. Selon le scénario de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le biodiesel et l’éthanol pourraient assurer 7 % de la demande mondiale de combustibles liquides en 2030, la consommation étant censée quadrupler, passant à 36 millions de tonnes par an par rapport au niveau actuel d’environ 8 millions de tonnes.
Toutefois, la massification d’une agriculture à des fins énergétiques posent les questions de la capacité des pays agricoles à soutenir la demande et de l’éviction des cultures vivrières par ce nouveau type de cultures. « La bioénergie offre de nouvelles opportunités de croissance dans de nombreuses zones rurales des pays en développement, mais il est important de garantir les moyens d’existence et les conditions de vie des plus vulnérables. Nous devons veiller à ce que les prix des produits alimentaires ne mettent pas en danger la sécurité alimentaire des pauvres. Le Partenariat mondial sur les bioénergies, en particulier compte tenu du mandat renouvelé au Sommet du G8 en Allemagne en juin dernier, vise à promouvoir le développement durable de la bioénergie », précise Alexander Müller, Sous-Directeur général, Département de la gestion des ressources naturelles et de l'environnement de la FAO, qui dépend de l'ONU.
« Cette croissance de la bioénergie doit être gérée et coordonnée avec attention si nous voulons tirer le meilleur parti de ses avantages et surmonter ses enjeux », souligne Alexander Müller.
Le rapport du GBEP constate que la bioénergie est déjà disponible, prête à offrir des solutions immédiates et des avancées technologiques en un laps de temps relativement bref. En ce qui concerne la recherche-développement, ce qu’on appelle les biocarburants de deuxième génération dérivés soit de la biomasse cellulosique (balles de riz, bagasse de canne à sucre, résidus agricoles et déchets municipaux), soit de micro algues, ont de fortes chances de commencer à fournir de l'éthanol et du biodiesel en grandes quantités en l’espace de dix ans, et ce, en respectant l'environnement.

Le Partenariat mondial sur les bioénergies (GBEP) est une initiative internationale visant à mettre en oeuvre les engagements pris par le G8 +5 pays (Afrique du Sud, Allemagne, Brésil, Canada, Chine, Etats-Unis, Fédération de Russie, France, Inde, Italie, Japon, Mexique, et Royaume-Uni) dans le Plan d’action de Gleneagles de 2005.
Sa vocation est « d’appuyer le déploiement à grande échelle et rentable de la biomasse et des biocarburants, plus particulièrement dans les pays en développement où domine le recours à la biomasse ».

Francebourse.com



Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Recommandation
Suivi de recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales