Suite à la publication de ses résultats trimestriels, le titre Dexia dévissait en Bourse à la mi-séance de 6,95 % à 17,95 euros.
Dans un entretien téléphonique à la presse ce matin, Axel Miller, administrateur délégué de Dexia, a déclaré que le secteur financier traversait une crise grave mais que le groupe était bien protégé contre les risques. « On n’est plus en train de parler d’une crise de ‘subprime’, on est en train de parler d’une crise financière et de liquidité considérable (...) je fais partie de ceux qui pensent que cette crise est durable », a-t-il dit.
C’est la filiale américaine de Dexia qui est au centre de tous les regards actuellement. Spécialisée dans le réhaussement de crédit, FSA a passé dans ses comptes 118 millions d’euros de dépréciations sur ses couvertures, des crédits default swaps. FSA assure avoir une exposition directe limitée aux titrisations de « subprime », les crédits immobiliers américains à risque, ayant volontairement réduit son activité d’assurance de ce type d’actifs en 2005 et 2006. « FSA reste bien protégée par rapport aux risques que nous assurons (...) Quand on voit les taux de dégradation des portefeuilles à de nombreux endroits, nous avons encore des protections qui restent très importantes et qui peuvent subir des scénarios très dégradés par rapport à ceux que nous voyons aujourd’hui », a assuré Axel Miller.
Toutefois, le marché s’inquiète des défauts pour les crédits revolving de FSA accordés à des particuliers généralement très solvables et sécurisés par des actifs immobiliers (HELOC). Ils se sont traduits à ce jour par des demandes d’indemnité de 31,5 millions de dollars.
FSA contribue habituellement à hauteur de 10 % à 15 % aux bénéfices du groupe Dexia.
