UIMM : Jean-Paul Béchat candidat à la succession de Denis Gautier-Sauvagnac

L'ancien dirigeant de Safran, Jean-Paul Béchat, est candidat à la présidence de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), en remplacement de Denis Gautier-Sauvagnac, annonce-t-il dans Le Figaro de lundi.
« Je me porterai formellement candidat jeudi devant le conseil de l'UIMM », indique-t-il.
« On me propose la présidence d'une entreprise aéronautique de taille moyenne de province, que je vais probablement accepter, mais qui me laissera une disponibilité suffisante pour remplir cette mission », explique Jean-Paul Béchat, qui avait quitté la direction du groupe de hautes technologies Safran début septembre.
Denis Gautier-Sauvagnac avait annoncé qu'il allait quitter la présidence de l'UIMM en novembre, tout en restant délégué général, après sa mise en cause dans une affaire de retraits d'argent suspects sur les comptes de son organisation.
Estimant que l'UIMM « est traumatisée » par cette affaire, Jean-Paul Béchat juge « tout à fait anormal » que « rien ne se soit passé » depuis les révélations sur cette affaire il y a deux mois.
S'il est élu, Jean-Paul Béchat souhaite « mettre en oeuvre les nouveaux statuts, une comptabilité irréprochable, et peut-être recruter un nouveau délégué général ».
Jean-Paul Béchat, qui avait été délégué à l'UIMM il y a deux ans et demi par le Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales), juge aussi qu' « il y avait au bureau de l'UIMM des gens plus au courant que d'autres des affaires internes ».
La présidente du Medef Laurence Parisot n'a « pas encore » été informée de sa candidature à la tête de l'UIMM, principale fédération de l'organisation patronale, dit-il en ajoutant qu'il l'informera officiellement « avant jeudi ».
Alors que les relations entre Laurence Parisot et Denis Gautier-Sauvagnac étaient notoirement difficiles, Jean-Paul Béchat ajoute qu' « il faut arrêter de se faire la guerre au sein du patronat ». « Le nouveau président de l'UIMM ne doit être ni un ennemi ni un affidé de Laurence Parisot », souligne-t-il.