La brigade financière enquête depuis fin septembre sur des retraits suspects de grosses sommes en liquide - d'un montant total d'au moins 10 millions d'euros - effectués à la demande de M. Gautier-Sauvagnac sur des comptes de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), dont il est président. La FIM est adhérente à l'UIMM.
Le président de la Fédération des industries mécaniques (FIM), Yvon Jacob, a estimé vendredi sur LCI que les versements effectués à partir des caisses de l'UIMM par Denis Gautier-Sauvagnac s'étaient inscrits "dans le cadre de la loi" régissant les organisations syndicales et patronales.
"Ce que je peux dire c'est que premièrement, Denis Gautier-Sauvagnac est un homme parfaitement intègre, et deuxièmement, qu'il a agi dans le cadre de la loi (Waldeck-Rousseau, ndlr) de 1884, qui régit organisations syndicales, patronales ou de salariés, qui met peu de contraintes dans la gestion et le contrôle" de ces organisations, déclare M. Jacob. "La comptabilité de nos organisations syndicales peut ne pas être publiée si tel est le choix qu'elles ont fait", signale-t-il.
"Rien n'interdit à ce que des versements à telle ou telle personne ou organisation soit fait en liquide plutôt qu'en chèque", ajoute-t-il. Par ailleurs, "il est de pratique courante à l'intérieur des entreprises comme à l'intérieur d'organisations comme l'UIMM que l'on puisse prêter de l'argent, avec un contrat signé bien entendu, pour procéder à une acquisition immobilière ou de son logement", indique M. Jacob. "C'est une pratique tout a fait courante qui n'a rien d'anormal", insiste-t-il.
Interrogé sur le fait que des députés pourraient avoir été destinataires des sommes retirées sur les comptes de l'UIMM, M. Jacob a indiqué n'avoir "jamais entendu parler de pratiques de ce genre du temps où (il) était parlementaire". Quant à d'éventuels versements à des syndicats, "je ne sais pas exactement ce qu'il en est", a-t-il déclaré. "Les personnes ou organisations qui ont reçu cet argent ne voulaient pas dire ou reconnaître qu'elle recevaient de l'argent du patronat", mais cette pratique "n'a rien d'illicite en soi", affirme Yvon Jacob