Disparition : les hommages à l’Abbé Pierre se multiplient
Article du 24/01/2007
Le décès de l’Abbé Pierre a soulevé une vague d’émotion dans le pays. Celui qui avait, dès 1954, alerté les pouvoirs publics sur le mal-logement était une des personnalités les plus aimées de France. Les hommages qui lui seront rendus cette semaine sont à la mesure de l’œuvre de toute sa vie.
Lundi, les journaux télévisés sont revenus sur cette disparition et le film Hiver 54, l’Abbé Pierre a été diffusé. Tourné en 1989, avec Lambert Wilson et Claudia Cardinal, le filme retrace l’appel du prêtre chiffonnier pour venir en aide aux pauvres et aux sans domicile fixe en danger de mourir de froid dans l’ignorance sociale et médiatique.
Une chapelle ardente a été installée devant l’hôpital du Val-de-Grâce. Le cercueil de l’Abbé Pierre sera exposé à partir d'aujourd'hui dans la chapelle de l’hôpital parisien.
Le siège de la Fondation Abbé Pierre, dans le XIXe arrondissement parisien, a également été ouvert pour signer un registre de condoléances. De plus, « un grand temps de rassemblement sera organisé à Paris, avant les obsèques », a indiqué Martin Hirsch, président d’Emmaüs France, sans plus de détails.
Les funérailles auront lieu vendredi à Notre-Dame-de-Paris à 11 heures et devraient rassembler de nombreuses personnalités mais surtout une foule de quidam pour qui le combat d’Henri Grouès, de son vrai nom, était un exemple. « Nous ferons en sorte que tous les compagnons puissent assister à l’enterrement. Les plus pauvres ne seront pas écartés au profit de personnalités quelles qu’elles soient », a expliqué Martin Hirsch.
Ce sera donc un hommage national qui sera rendu à l’Abbé Pierre vendredi. En revanche, contrairement à la tradition, et à la demande de la famille, les drapeaux ne seront pas mis en berne.
L’homme sera ensuite inhumé, selon ses vœux, dans le petit cimetière d’Esteville, en Seine-Maritime. D’origine lyonnaise, l’Abbé Pierre vécut plusieurs années dans cette petite ville près de Rouen et la Communauté d’Emmaüs y possède une concession. Georges Legeay, le premier compagnon d’Emmaüs et Lucie Coutaz, qui avait fait de la Résistance avec l’Abbé pendant la guerre et qui devint sa secrétaire particulière par la suite, y sont aussi enterrés.
