Chez Theolia, on mise sur l’éolien. La société dirigée par Jean-Marie Santander ambitionne de devenir le leader de la production d’électricité 100 % propre à partir d’énergies renouvelables.
Le rachat de l’allemand Natenco, spécialisé dans la construction et l’exploitation pour compte d’investisseurs de centrales éoliennes, a marqué la stratégie de croissance externe de Theolia, après une année 2006 qui a vu un recentrage de l’activité sur la production d’électricité éolienne, la cession du pôle environnement et, sur le plan boursier, le transfert du Marché Libre vers l’Eurolist B et une augmentation de capital de 55 millions d’euros avec appel au marché.
Cette fois-ci, la société annonce le rachat, auprès d’EDF, d’une participation de 84,5 % dans la Compagnie Eolienne du Détroit.
Fabrication et vente. Située à Tétouan, au Nord du Maroc, la société détient le plus important parc éolien du royaume, avec 84 éoliennes pour une puissance totale installée de 50,4 MW et une production de 190 GWh par an environ, précise Theolia dans un communiqué.
Theolia bénéficiera du contrat passé avec l’Office marocain de l’électricité (ONE), qui s’est engagé à racheter l’ensemble de la production d’électricité pendant 12 ans à un tarif prédéfini.
Par ailleurs, Theolia a créé une sous-holding dénommée Theolia Emerging Markets qui développera, construira et exploitera des centrales éoliennes et solaires. Plusieurs projets sont en cours en Inde, en Europe de l’Est, au Maghreb, en Afrique sub-saharienne et en Amérique du Sud, précise le groupe dans son communiqué.
Sous le soleil exactement
Au mois de mai, Theolia a annoncé l’inscription sur Alternext de sa filiale Thenergo, qui regroupe toutes les activités non éoliennes de la société. Thenergo produit, entre autres, de l’électricité d’origine thermique, œuvre à la valorisation des ordures ménagères et vend de l’électricité, des certificats verts ou des certificats de cogénération sur le marché.
Dernièrement, le groupe a procédé à deux acquisitions, l’une sur un développeur italien (impliquant la mise en service d’une centrale éolienne), l’autre sur une société hollandaise détenant des projets éoliens et solaires en Italie, en Grèce et en Namibie.