Hier, c’est un tremblement de terre de magnitude 8,4 (selon les calculs de l’Institut de géophysique américain, USGS, qui utilise non pas l’échelle de Richter mais la « magnitude de moment »), d’une ampleur exceptionnelle, qui a secoué la côte ouest de l’île de Sumatra, dans l’archipel indonésien.
Au moins dix personnes ont été tuées et 38 blessées, selon les autorités qui redoutent une aggravation du bilan dans les prochaines heures, dans une région déjà endeuillée par le tsunami dévastateur de décembre 2004, né d’un séisme de magnitude supérieure à 9. Les dégâts seraient par endroits importants.
D’ailleurs, les alertes au tsunami lancées par l’agence de météorologie de Jakarta à la suite de fortes répliques consécutives à la principale secousse ont été rapidement levées.
La secousse a été fortement ressentie à Jakarta, où les bâtiments les plus élevés ont tangué, à environ 600 kilomètres de son épicentre. Mais les dégâts sembleraient moins importants que redouté.
En décembre 2006, une étude scientifique américaine avait averti que des régions de l’ouest de l’Indonésie risquaient d’être submergées par un tsunami aussi meurtrier que celui de 2004 dans les 30 ans à venir. Le tsunami du 26 décembre 2004 avait fait environ 220 000 morts dont 168 000 pour la seule Indonésie. Trois mois plus tard, le 28 mars 2005, elle était ébranlée par un nouveau séisme de magnitude 8,7, le deuxième plus puissant des quarante dernières années. On comptait neuf cents morts sur l’île de Nias près de Sumatra.
Une autre vague géante avait causé la mort de plus de 600 personnes en juillet 2006 à Java.
L’archipel indonésien est situé sur les « anneaux de feu », zone du Pacifique où se rencontrent les plaques tectoniques, provoquant séismes et éruptions volcaniques.
