France Bourse
Abonnez-vous

Devises : A 1,39 dollars, l’euro atteint un record historique

Article du 13/09/2007

L’euro a dépassé hier pour la première fois le seuil de 1,39 dollar, aidé par les perspectives de hausse des taux d’intérêt en zone euro qui contrastent avec les attentes d’assouplissement monétaire aux Etats-Unis, où l’économie est en net ralentissement.
Le dollar, lui, est fragilisé par les inquiétudes entourant l’économie américaine, en net ralentissement, au point que certains analystes évoquent le spectre de la récession. Pour la première fois depuis quatre ans, l’économie américaine a par exemple détruit des emplois en août.
Du côté des Banques centrales, au plus fort de la crise du crédit, la Réserve fédérale américaine (Fed) avait tout juste consenti à baisser son taux d’escompte mais pas son principal taux directeur. Or c’est ce taux, actuellement établi à 5,25 %, qui devrait cette fois être abaissé à la prochaine réunion du 18 septembre, peut-être de 50 points de base d’un coup, parient certains analystes.
Au contraire, la Banque centrale européenne (BCE) semble prête à resserrer encore une fois les conditions du crédit et à porter son taux directeur à 4,25 %.
Son président Jean-Claude Trichet a confirmé mardi le sentiment des investisseurs, en insistant sur la persistance des risques inflationnistes en zone euro.
« Ce découplage entre la BCE et la Fed laisse envisager une progression continue de l’euro face au dollar », estime Stuart Bennett, économiste chez Calyon. La divergence entre taux d’intérêt en zone euro et aux Etats-Unis joue en faveur de la devise européenne : elle érode en effet les rendements offerts par le dollar par rapport à l’euro. A plus long terme toutefois, la baisse des taux d’intérêt américains pourrait être salutaire pour le dollar, estiment certains analystes.

La France contre l’euro fort

Les records de la monnaie unique jusqu’en juillet avaient suscité la polémique en zone euro, où une devise - relativement - forte n’est pas du goût de tous. La classe politique française en particulier s’était inquiétée des conséquences de la hausse de l’euro sur les entreprises exportatrices.
HIer, le ministre français du Budget Eric Woerth a estimé que la hausse de l’euro posait « problème pour le commerce extérieur » et pesait sur les déficits et sur la croissance de la France. Les critiques françaises à l’encontre de la BCE, accusée d’entretenir la hausse de l’euro par sa rigueur monétaire, sont cependant mal accueillies par ses partenaires européens.
Les Etats-Unis au contraire sont beaucoup plus discrets sur l’évolution de leur devise, concentrant leurs efforts diplomatiques sur le taux de change avec le yuan chinois, considéré comme sous-évalué. Les analystes estiment que les autorités américaines ne voient pas forcément d’un mauvais oeil la baisse graduelle du dollar, outil de réduction des énormes déficits américains.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales