Régimes de retraite spéciaux : Nicolas Sarkozy changera la situation « indigne »
Article du 11/09/2007
Si François Fillon a quelque peu devancé les annonces du gouvernement au sujet de la réforme des régimes de retraite dits spéciaux - selon Le Parisien/Aujourd’hui en France de ce jour, le « coup d’accélération » du Premier ministre a été jugé « hâtif » et « maladroit » par l’Elysée -, Nicolas Sarkozy a immédiatement emboîté le pas de son Premier ministre.
De passage à Rennes, pour l’inauguration d’un salon de l’élevage, le Président de la République a donc renchéri : « la vérité, c’est qu’il existe des régimes spéciaux de retraites qui ne correspondent pas à des métiers pénibles et qu’il existe des métiers pénibles qui ne correspondent pas à un régime spécial de retraite », a-t-il affirmé. « Je vais changer cette situation parce qu’elle est indigne », a-t-il ajouté, confirmant qu’il « dirait ce qu’il pense des régimes spéciaux de retraite » le 18 septembre.
Or le 18 septembre prochain, Nicolas Sarkozy devait être à Nantes pour y parler de la Fonction publique, à en croire son agenda. Gestion des priorités oblige, la visite à Nantes a été repoussée au 20 septembre. L’avenir de la Fonction publique et les régimes spéciaux de retraite constituent pour le président son premier grand test social.
Et d’ailleurs, d’ici au 18 - jour du discours de politique sociale de Nicolas Sarkozy devant l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis) au Sénat -, la grogne des syndicats pourrait prendre de la vigueur. Le soupçonnant de vouloir « passer en force » sur la réforme des régimes spéciaux qui avait paralysé le pays en 1995, les syndicats ont prévenu le gouvernement qu’un « conflit majeur » aurait lieu s’il agissait sans négocier. Ils ont toutefois reconnu pour certains la nécessité d’une évolution.
Affaire à suivre.