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Pétrole : Réunion du cartel de l’OPEP dans un climat d'incertitude

Article du 11/09/2007

Les dirigeants des pays membres de l’OPEP se réunissent aujourd’hui à Vienne. Alors que la pression monte sur le cartel au vu des prix du baril, la majorité des membres du cartel penche pour un statu quo. Toutefois, son chef de file, le saoudien Ali al-Nouaïmi, pourrait tenter de les convaincre de faire un geste symbolique vis à vis des pays consommateurs. L’Arabie saoudite pourrait en effet argumenter en faveur d’une augmentation de la production, de 500 000 barils selon plusieurs analystes.
Si huit des douze membres de l’OPEp ont d’ores et déjà clairement évoqué leurs positions, le silence de l’Arabie Saoudite, premier producteur de pétrole au monde et seul membre de l’OPEP à disposer d’une capacité de production excédentaire significative, a alimenté les spéculations sur une éventuelle hausse de la production.
La semaine dernière, l’organisation des pays exportateurs de pétrole évoquait une possible augmentation de la production pétrolière, qui n’arriverait toutefois pas avant décembre.
La production des 12 pays membres s’élève à environ 30,5 millions de barils par jour (mjb), y compris l’Irak et l’Angola, nouveau membre qui n’a pas encore été doté d’un quota. La production des 10 pays soumis aux quotas est officiellement fixée à 25,8 mbj.
L’Agence internationale de l'Energie (AIE), qui défend les intérêts énergétiques des pays industrialisés, appelle le cartel à augmenter sa production de 1,5 à 2,4 mbj pour répondre à la demande alors que les stocks pétroliers fondent depuis le début de l’été.
Mais les pays producteurs craignent de voir la croissance mondiale et donc la demande d’or noir flancher. Ils gardent en mémoire la crise asiatique de 1997-1998, qui avait fait chuter durablement les cours, tout comme le recul brutal des prix au deuxième semestre 2006 : ils étaient tombés de plus de 78 dollars pendant l’été à moins de 50 dollars à la mi-janvier.
Or, actuellement, les prix du baril sont sous pression : ils sont montés jusqu’à 77,72 dollars le baril à New York lundi, un plus haut depuis un mois, non loin de leur record historique de 77,78 dollars, atteint le 1er août.
Un tel niveau pourrait heurter l’économie mondiale, qui fait déjà face à la crise financière la plus sévère depuis cinq ans, et alors que l’économie américaine donne des signes de faiblesses, notamment sur le front de l’emploi.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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