Ces régimes d’entreprises publiques (SNCF, RATP, EDF, GDF...) et de professions particulières (marins, clercs de notaire, ou parlementaires, membres de la Comédie-Française et de l’Opéra de Paris...) permettent généralement à leurs affiliés (500 000 actifs et 1,1 million de retraités) de partir à la retraite plus tôt que les autres salariés. Les bénéficiaires de ces régimes, souvent créés pour compenser la pénibilité ou la dangerosité de certains métiers, ont des droits supérieurs à ceux des salariés relevant du régime général et des fonctionnaires : âge de cessation d’activité souvent inférieur à 60 ans et durée de cotisation généralement moindre que les 40 annuités exigées pour le régime général.
A la SNCF, les agents peuvent partir en retraite à 55 ans (50 ans pour les agents de conduite) après 25 ans de service. A EDF et GDF, l’âge de départ est fixé à 60 ans, sauf pour les salariés occupant les fonctions les plus pénibles (55 ans).
Le gouvernement n’entend pas seulement se pencher rapidement sur les régimes spéciaux. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008 devrait être l’occasion de lancer un signal fort sur l’emploi des seniors, avec un durcissement de l’encadrement des préretraites et la limitation de la possibilité de mettre d’office à la retraite les salariés avant 65 ans.