Coupe du monde de rugby : Bernard Laporte, du terrain au gouvernement

Pour l’heure, il est encore l’entraîneur des Bleus. Avec un objectif : mener le XV de France à la victoire sur son terrain.
Dans quelques semaines, Bernard Laporte abandonnera maillot et banc de touche pour un bureau douillet au ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, avec, cette fois-ci, la casquette de secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse et des Sports.
Issu d’une famille aveyronnaise modeste, Bernard Laporte est tombé dans l’ovalie quand il était petit. « Il a connu les clubs successifs de Gaillac (capitaine et double champion de France junior Crabos en 1983 et 1984) et de Bègles (champion de France 1991) comme joueur, celui du SBUC (Stade Bordelais Université Club) comme capitaine-joueur-entraîneur des avants (plus jeune entraîneur de première division à 29 ans), et celui du Stade français comme entraîneur », peut-on lire sur son site web. Car sa carrière de joueur au plus haut niveau s’est arrêtée très vite, à 21 ans après un grave accident de voiture.
A 35 ans, nommé sélectionneur de l’équipe de France, il devient le plus jeune entraîneur d’une équipe nationale. « Pour le petit Gaillacois, fanatique de rugby, c’est l’accomplissement d’un rêve de lumière ; pour l’homme que je suis devenu, une consécration. Loin de goûter là à une revanche quelconque, je retire une immense fierté et un très grand honneur de cette nomination », écrit l’homme dans ses mémoires, « Au bout de mes rêves » (chez Robert Laffont).
Un CV qui a d’ores et déjà marqué l’histoire du rugby français puisque deux stades en France portent son nom, celui de Gaillac (Tarn), son club d'origine, et celui de Cadaujac (Gironde). Bernard Laporte a même reçu en 2002 la distinction honorifique de l’International Rugby Board Award du meilleur entraîneur du monde.
Connu pour sa verve et ses coups de colère, Bernard Laporte va bientôt endosser un nouveau costume en tant que secrétaire d’Etat. Une nomination par Nicolas Sarkozy qui n’a pas manqué de susciter la surprise. Son caractère, sa motivation, son obstination devraient être des atouts au gouvernement.
Sa présence ne sera pas de trop aux côtés de Roselyne Bachelot, fortement occupée avec les questions de santé, et pour succéder à un ancien sportif, Jean-François Lamour.
Les questions auxquelles devra faire face Bernard Laporte : le dopage dans le sport, les liens entre sport et santé, l’éthique dans le sport, l’éducation par le sport…

Francebourse.com – Alexandra Voinchet

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