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Coupe du monde de rugby : les yeux rivés sur la France

Article du 07/09/2007
Coup d’envoi de la Coupe de monde de rugby. 45 jours de compétition, 48 matchs, 20 équipes. Du 7 septembre au 20 octobre, les Français délaisseront quelque temps le ballon rond pour l’ovale, en espérant que le XV de France ne les décevra pas.
La France offre au rugby la Coupe du monde la plus chère de son histoire. Entre 215 et 220 millions d'euros de coûts d’organisation, 380 à 400 millions d’euros de chiffre d’affaires pour la Fédération internationale. Et en France, des retombées économiques qui atteindront des sommets : 8 milliards d'euros sur quatre ans, dont la moitié cette année. Une somme qui reste toutefois marginale, comparée à l’effet coupe du monde après la victoire des Bleus au mondial de football en 1998.
Selon une étude menée par l’institut Xerfi, plus de 2 millions de spectateurs assisteront à au moins un match et consommeront pour environ 1,5 milliards d'euros (hébergement, restaurants, transport).
Mais l’ampleur des retombées reste toutefois largement suspendue au parcours des Bleus. « Si la France ne gagne pas, l'effet sera minime sur la croissance », concède Julien Bernard qui a dirigé l’étude.
Et même si les Français dépensent plus pendant l'événement, ils devraient ensuite freiner leur consommation, leurs revenus n'ayant pas augmenté, ce qui reviendrait à un jeu à somme nulle, mettent en garde certains économistes. « Leurs dépenses seront seulement déplacées dans le temps », affirme ainsi Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès.
Julien Bernard reconnaît aussi que « sur les quatre milliards d'euros attendus la première année, trois milliards seront déboursés au détriment d'autres dépenses ».
Pas sûr non plus que les Français investissent à nouveau dans des téléviseurs à écran plat, alors que beaucoup avaient déjà effectué cette dépense l'an dernier pour regarder le Mondial de football en Allemagne, relève Olivier Gasnier, économiste à la Société générale.
En outre, contrairement à 1998, l'organisation de la Coupe du monde n'a cette année pas entraîné la construction de stades, mais seulement quelques travaux de rénovation.

De plus en plus de fans du ballon ovale

Même si la France arrive jusqu'en finale, les économistes parient donc sur un effet macroéconomique minime.
« Il y aura sans doute un surplus d'activité dans le secteur du tourisme mais pas assez pour que cela se voie dans le PIB », avance Nicolas Bouzou.
« Dans le meilleur des cas, l'événement va permettre de faire gagner 0,1 ou 0,2 point de croissance ce trimestre », calcule de son côté Marc Touati.
En revanche, la Coupe du monde pourrait avoir des effets sur l’économie du rugby sur le long terme. Julien Bernard table ainsi sur une progression des audiences de rugby de 50% d'ici 2009, un doublement des droits télévisuels au cours des trois prochaines années et une hausse substantielle des revenus des clubs.
Dix ans après être devenu professionnel, le rugby suscite déjà en France de plus en plus d’intérêt. Sur la saison 2006-2007, les stades ont connu une hausse de 8% de leur fréquentation et le pays accueille de nombreux rugbymen internationaux. Sur les 600 joueurs en lice dans le Mondial 2007, 120 évoluent dans le championnat français, contre 74 il y a quatre ans.
Le goût des Français pour le ballon rond s’affiche. Les marques courtisent les joueurs qui, à l’instar de Frédéric Michalak ou de Fabien Pelous, n’hésitent pas à vendre leur image. Ou à montrer leurs muscles huilés dans le célèbre calendrier Les Dieux du Stade, dont l’édition 2008 est sortie hier.
Cependant, côté rémunération, ils ont encore du chemin à parcourir pour rejoindre des Zinédine Zidane, Fabien Barthez ou Thierry Henri. La moyenne des salaires du TOP 14 est en effet de 9 000 euros par mois, contre 38 000 euros dans le football. A noter toutefois qu’il y a dix ans, leur rémunération ne dépassait pas 1 500 euros.

Francebourse.com – Manuelle Tilly, avec AFP

Retrouvez l’intégralité de notre dossier spécial sur la Coupe du Monde de Rugby 2007 sur Francebourse.com
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