La stratégie de George Bush en Irak, initiée en janvier, d’envoyer quelque 26 000 soldats en renforts pour mettre fin aux violences et aider à la stabilisation du pays - de plus en plus contestée au sein du Congrès qui possède désormais une majorité démocrate et de plus en plus impopulaire et inadaptée au yeux de la population américaine -, pourrait subir un sérieux revers avec la publication du rapport sur la situation que le général David Petraeus, commandant des forces américaines en Irak, et Ryan Crocker, l’ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad, doivent faire lundi à Washington devant le Congrès.
En attendant, le président américain, actuellement à Sydney pour la tenue du sommet des pays de l’Asie-Pacifique et qui a fait un détour sur son chemin par la base aérienne d’Al Assad, située à 180 km à l’ouest de Bagdad, tente d’adoucir les esprits. Si il est hors de question pour le moment de parler de retrait des troupes, il a revanche évoqué une possible réduction des effectifs. La condition : les progrès réalisés sur le terrain sur les plans politique et sécuritaire. « Si les conditions continuent de s’améliorer, si les conditions sécuritaires continuent de s’améliorer comme elles le font... nous pourrions être capables d’assurer la même sécurité avec moins de troupes », a donc répété George Bush, pour la deuxième fois en quelques jours, fort du soutien sans faille du Premier ministre australien John Howard, l’un de ses plus fidèles alliés dans ce dossier. « Ce qui est important, selon moi, pour la sécurité de l’Amérique et pour la sécurité de l’Australie, c’est que nous tenions bon aux côtés des Irakiens et que nous les aidions », a-t-il poursuivi.