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PS : François Hollande en rassembleur de la gauche

Article du 03/09/2007
Cible de toutes les critiques au sein même de son parti, François Hollande s’est posé en rassembleur de la gauche hier à la Rochelle. « Nous ne pourrons répondre efficacement aux Français que si nous sommes ensemble, si nous réfléchissons ensemble, si nous construisons ensemble, si nous proposons ensemble, si nous décidons ensemble », a-t-il martelé, au début de son discours de clôture.
Défaite de Ségolène Royal, querelles de pouvoir et de personnes, ouverture prônée par Nicolas Sarkozy : le parti socialiste, dont l’université d’été avait cette année pour thème « diagnostic pour la rénovation », tente de sortir de la crise. « Je connais tous nos défauts, les divisions artificielles, les compétitions d'orientation, les indisciplines, les égotismes, le manque de rigueur. Je vous le dis franchement, il faut en finir, sinon nous n'en finirons pas avec la droite », a encore déclaré François Hollande devant le millier de militants qui l’écoutaient au terme de trois jours de débats.
Une université d’été marquée par l’absence des principaux ténors du parti. Dominique Strauss-Kahn, en campagne pour la présidence du FMI, Laurent Fabius, en déplacement privé, ainsi que Jack Lang, nommé dans une commission mise en place par Nicolas Sarkozy, Lionel Jospin, Martine Aubry ou encore Jean-Luc Mélenchon n’ont pas participé à la réunion de famille.
Ségolène Royal, qui a ouvert l’université d’été, a fait une visite éclair. Elle a elle aussi voulu se poser en rassembleuse de la famille socialiste où sa campagne est encore très critiquée.
Le maire de Paris Bertrand Delanoë, très sollicité par les médias dans la crise de leadership que traverse le PS et à l'aube des élections municipales de mars 2008, a été une des figures centrales de cette université d’été.

La reprise du flambeau

Quatre mois après la défaite socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande a estimé que le PS avait fait à La Rochelle le premier pas d'une longue marche vers le changement.
A la tête du PS depuis 1997, François Hollande quittera son poste lors du congrès du PS en 2008. Il est resté discret sur celui ou celle qui pourrait prendre la suite. Une dizaine de noms sont régulièrement avancés, parmi lesquels Ségolène Royal, Bertrand Delanoë, Manuel Valls ou encore Arnaud Montebourg.
Aux jeunes loups, comme Manuel Valls, qui proposent de changer le nom du parti, François Hollande a répondu : « Quand on a ce flambeau du socialisme, ce beau mot du socialisme, on le garde ! ».
Enfin, pour renouer le dialogue avec les Verts, le PCF et le PRG, le Premier secrétaire a proposé la création d’un « comité de liaison » de la gauche. Sa mission : juger la politique gouvernementale et lancer des initiatives, par exemple sur le pouvoir d'achat ou le budget. Une idée accueillie favorablement par les trois partis de gauche.
Celui qui est « responsable de toute cette pagaille », qui « a foutu un bordel noir », selon Claude Allègre, et qui ne cache pas ses ambitions pour 2012, a donc tenté de rassembler. Reste à savoir s’il sera soutenu par les militants, les partisans et la « nomenklatura » du parti socialiste.

Francebourse.com – Manuelle Tilly
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