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Incendies en Grèce : des feux qui coûteront cher

Article du 31/08/2007

Alors que le Péloponnèse commence à respirer un air un peu moins suffocant, Athènes commence à chiffrer les dégâts.
Le ministère de l’Economie a indiqué que « l’impact des feux sur la croissance ne devrait pas dépasser 0,3 % du PIB », les régions touchées, principalement vouées à une production agricole pour la consommation locale, ne contribuant qu’à un faible niveau de l’économie nationale.
Pourtant au niveau de l’économie locale, l’impact des feux est lui désastreux, avec une chute attendue d’environ la moitié de la production agricole et des menaces sur la viabilité des entreprises touristiques de la région, surtout de petites unités familiales. Selon un premier bilan partiel des préfectures touchées, 250 000 oliviers ont brûlé, alors que la récolte des olives devait commencer à l’automne. Plus de 40 000 têtes de bétails, moutons et chèvres, ont également été tuées.
La commissaire européenne à la Politique régionale doit s’entretenir aujourd’hui avec le Premier ministre Costas Caramanlis alors que la Grèce espère beaucoup de l’aide européenne. La veille, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso avait assuré les Grecs que « la solidarité européenne ne s’arrêterait pas avec l’extinction des incendies », indiquant être dans l’attente d’une demande officielle d’aide.
Pour l’heure, le gouvernement conservateur de Costas Caramanlis, objet de très vives critiques pour sa gestion de la crise à près de deux semaines d’élections législatives déterminantes, a versé à quelque 20 000 sinistrés une première aide d’urgence pour un montant total de 72,5 millions d’euros.

Sur le front des incendies

Sur le terrain, si l’absence de vent travaille pour les pompiers, la remontée du thermomètre, avec 40 degrés prévus jusqu’à samedi, entretient l’inquiétude.
Sur les trois gros incendies persistants à l’ouest et au sud du Péloponnèse et sur l’île d’Eubée, au nord-est d’Athènes, une centaine de pompiers assistés de 150 soldats continuaient de livrer combat, avec le soutien de sept bombardiers d’eau et cinq hélicoptères.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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